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De futurs enseignants dotés de connaissances pour détecter les troubles d’apprentissage

Les enseignants sont souvent amenés à être en face d'élèves souffrant de difficultés ou de troubles d’apprentissage. Afin de réduire l’échec scolaire et éviter d'aggraver les difficultés que représente cette catégorie d’élèves, ces éducateurs doivent avoir le bagage et les outils nécessaires afin de pouvoir détecter ce trouble dont ils souffrent. C’est dans cet esprit que l’École supérieure d’éducation et de formation de Berrechid a jugé bon d’outiller les futurs enseignants des connaissances appropriées en la matière. Un atelier animé par des spécialistes a été organisé par l’École dans ce but.

De futurs enseignants dotés de connaissances pour détecter les troubles d’apprentissage

Des études montrent que des troubles spécifiques des apprentissages touchent entre 5 et 15% de la population scolaire. Aussi, de nombreux élèves aux capacités cognitives limitées ont besoin d'aide totalement différente de celle dont a besoin un enfant normal. Cependant, la question qui se pose est de savoir si le staff enseignant est assez outillé pour détecter ces enfants ayant des troubles d’apprentissage et si les formateurs des formateurs consacrent des modules pour outiller ces enseignants des connaissances appropriées non pas pour traiter les difficultés d’apprentissage de ces enfants, mais, au moins, pour pouvoir les détecter. Justement, conscient de cette exigence pédagogique, le staff de l’École supérieure d’éducation et de formation de Berrechid (ESEFB), établissement relevant de l’Université Hassan Ier, a pris en compte cet «impératif». Et ce dans le cadre des objectifs de formation d’enseignants de qualité acquérant des compétences professionnelles indispensables à leur employabilité et répondant aux besoins du secteur de l’enseignement primaire et secondaire.

En effet, en plus des modules consacrés aux étudiants qui présentent directement ou indirectement ce genre de troubles, l’ESEFB a jugé plus pratique de les faire bénéficier d’une formation plus approfondie dans le cadre d’un atelier sur les troubles d’apprentissage, animé par trois profils pointus spécialisés en la matière. «Nous avons considéré qu’il ne faut pas se contenter du cursus et modules programmés au profit des étudiants de l’ESEFB. Nous pensons qu’en matière de formation, l’École doit s’ouvrir sur le monde extérieur et agir pour permettre aux étudiants de profiter du savoir-faire d’experts et autres spécialistes.

Nous avons donc organisé cette manifestation dans le cadre d’une vision para-universitaire. D’ailleurs, nous programmons, désormais, des activités de manière hebdomadaire au profit de nos étudiants afin de leur permettre de bénéficier au maximum de compétences et de savoir qui puissent leur permettre de répondre facilement à leur mission en tant que futurs enseignants», explique Rachid Arraichi, le directeur de l’ESEFB. Ainsi, l’objectif de cet atelier (sous forme d’une journée de formation) a été de permettre aux futurs enseignants de connaître le processus et les outils d'évaluation et de diagnostic des troubles d'apprentissage. Mais également d’acquérir les compétences nécessaires pour intervenir auprès des élèves ayant des troubles d'apprentissage… L’encadrement de cette journée de formation a été assuré par les professeurs Nabil Chekkouh, docteur en psychologie et professeur à l’Université Ibn Tofaïl-Kénitra, Abdelaziz Allioui, docteur en psychologie et professeur à l’Université Sidi Mohamed ben Abdellah de Fès, et Samira Sardi, spécialiste en troubles des apprentissages, formatrice nationale et conseillère pédagogique, très active sur le terrain à travers l’Association Espoir des enfants en difficultés d’apprentissage dont elle est la présidente.

Une journée qui était très riche en informations et qui a permis à beaucoup d’étudiants, ayant comme conception de traiter les élèves de la même manière, d’être sensibilisés au fait que les apprentis peuvent ne pas avoir les mêmes capacités. Ils ont été également sensibilisés à l’appréciation des données en matière de troubles d’apprentissage et à connaître des programmes d'intervention précoce et comprendre ses effets bénéfiques pour les élèves. Intervention pouvant permettre, souvent, de diminuer les difficultés et la gravité des symptômes, ont insisté les encadrants de cet atelier. À l’issue de cette journée de formation, les futurs enseignants de l’ESEFB ont été convaincus, de manière scientifique, que tout apprenant n’ayant pas atteint le niveau attendu de lecture, d’écriture, de calcul ou encore de concentration doit être considéré comme un élève pouvant avoir besoin d’une attention spéciale et spécifique.

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