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Le gouvernement force sur l’emprunt en 2023

​Pas de répit pour l’endettement du Trésor. Le gouvernement devra emprunter près de 130 milliards de DH en 2023, contre 105,38 milliards en 2022, pour le financement du Trésor, dont plus de 69 milliards en interne et 60 milliards d’emprunts externes. Ce qui devrait alourdir le poids de la dette du Trésor par rapport au PIB. Parallèlement, l’Exécutif mobiliserait plus de 109,21 milliards de DH au titre des dépenses de la dette publique du Budget général.

Le gouvernement force sur l’emprunt en 2023
Les charges en intérêts de la dette devront augmenter de 6,7% par rapport aux prévisions de la loi de Finances 2022 pour représenter 2,1% du PIB en 2023.

Le gouvernement devra mettre davantage l’accélérateur sur l’emprunt l’année prochaine pour financer son Budget. L’Exécutif emprunterait en effet près de 130 milliards de DH en 2023 (contre 105,38 en 2022), pour le financement du Trésor, dont plus de 69 milliards en interne et 60 milliards d’emprunts externes. Ce qui devrait alourdir le poids de la dette du Trésor par rapport au PIB.

À rappeler que le Haut-Commissariat au Plan (HCP) estime, dans ses prévisions économiques pour 2023, que le taux d’endettement du Trésor devrait poursuivre sa tendance haussière pour atteindre près de 71,2% du PIB, largement supérieur aux 62,4% enregistrés en moyenne durant la période 2014-2021. Par ailleurs, tenant compte de la dette extérieure garantie, qui devrait reculer à près de 12,4% du PIB en 2023, la dette publique globale atteindrait 83,6% du PIB au lieu de 83,3% estimé en 2022 et 77,1% en moyenne entre 2014-2021, selon le HCP. Parallèlement, le gouvernement mobilisera aussi plus de 109,21 milliards de DH au titre des dépenses de la dette publique du Budget général, dont près de 31 milliards en intérêts et commissions et plus de 78,25 milliards en amortissements à moyen et long termes. Les charges en intérêts de la dette devront ainsi augmenter de 6,7% par rapport aux prévisions de la loi de Finances 2022 pour représenter 2,1% du PIB en 2023, soit le même niveau estimé pour 2022, estime le ministère des Finances dans le rapport économique et financier accompagnant le projet de loi de Finances 2023 (PLF 23). La hausse de cette charge résulterait du bond des intérêts de la dette extérieure (42,5%), au moment la charge des intérêts de la dette intérieure baisserait de 0,4%. L’endettement du Trésor devrait ainsi rester sur sa lancée.

Au terme du premier semestre 2022, l’encours de la dette du Trésor s’est accru de 3%, se chiffrant à 911,9 milliards de DH, selon le rapport sur la dette publique accompagnant PLF 2023. L’encours de la dette intérieure s’est élevé à 700,8 milliards, en croissance de près de 2,8%, au moment où celui de la dette extérieure a connu une hausse de près de 3,6%, s’établissant à 211,1 milliards à fin juin dernier. Pour les charges en intérêts et commissions de la dette du Trésor, elles ont dépassé 18 milliards de DH, contre 18,3 milliards à fin juin 2021. Cette baisse est attribuée au repli des intérêts et commissions de la dette intérieure de 0,2 milliard et de ceux de la dette extérieure de 0,1 milliard. Concernant les charges en principal de la dette du Trésor, elles ont totalisé 57,5 milliards, en hausse de 0,3 milliard, résultant d’une augmentation de 0,4 milliard des remboursements en principal de la dette intérieure et d’un recul de près de 0,1 milliard de DH des charges en principal de la dette extérieure.

Pour ce qui est des flux nets de la dette intérieure, ils ont diminué de l’ordre de 4,8 milliards, atteignant près de 19,3 milliards à fin juin 2022. Cette évolution est due essentiellement à deux facteurs combinés à savoir le recul des souscriptions de 4,7 milliards et l’augmentation des remboursements de 0,4 milliard de DH entre les deux périodes. Les flux nets sur emprunts extérieurs du Trésor se sont chiffrés, quant à eux, à 1,1 milliard contre 3,9 milliards DH un an plus tôt. Ce repli est attribué principalement à la baisse de 2,8 milliards des tirages réalisés auprès des créanciers officiels et la régression des remboursements en principal de près de 0,1 milliard. 

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