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Jeudi 28 Mars 2024
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Grève des enseignants : les élèves ont été privés de 40 jours de cours

Les parents d’élèves sont en grogne. Ils dénoncent les grèves «répétitives et incompréhensibles» des enseignants qui paralysant le secteur de l’éducation et privent les élèves d’un suivi normal du cursus scolaire.

Grève des enseignants : les élèves ont été privés de 40 jours de cours

La Fédération nationale des associations de parents et tuteurs d’élèves vient de lancer un appel au ministère de l'Éducation nationale pour compenser les heures perdues de cours à cause des grèves répétées dans les écoles publiques durant l’année scolaire en cours. Craignant que ces arrêts de cours ne perturbent le programme pédagogique des élèves, les parents en appellent à l’esprit de responsabilité citoyenne des enseignants. Et de solliciter un engagement de toutes les parties prenantes pour défendre leur dossier revendicatif sans recourir à la grève compromettant ainsi le suivi des programmes pédagogiques des élèves des établissements scolaires publics. À cet égard, Noureddine El-Akouri, président de la Fédération nationale des associations de parents et tuteurs d'élèves, a expliqué que le temps d'apprentissage des élèves dans les écoles publiques a été réduit au cours des six premiers mois de l’année scolaire de plus de 40 jours en raison de l'absence du personnel pédagogique suite à des grèves à répétition, d'autant plus que la rentrée n’a eu lieu qu’en octobre. La Fédération rappelle à juste titre que l'année scolaire en cours a connu un démarrage tardif en octobre au lieu de septembre, ce qui a réduit le nombre de semaines incluses dans le programme ministériel pour la saison 2021-2022, et précise que cela ne permettra pas l'achèvement des cours, ce qui viole le principe constitutionnel de faire de l'éducation de qualité un droit des élèves.

Le responsable s’interroge sur les mesures à prendre pour rattraper ce retard évoquant en plus le problème de l'inégalité des chances entre les élèves qui sont encadrés par des professeurs cadres du ministère et ceux, notamment dans le monde rural, qui le sont par les enseignants contractuels. Ce qui accentue le problème du décrochage scolaire en particulier dans le monde rural. Et M. El-Akouri d’ajouter que certains parents refusent désormais d'inscrire leurs enfants dans les écoles où travaillent des enseignants contractuels, prétextant que leurs enfants seront privés d'heures de cours pendant les grèves lancées par ces derniers qui militent pour décrocher leurs revendications.

Selon lui, les syndicats devront poursuivre le dialogue ouvert depuis quelques semaines avec le ministère de tutelle, et de leurs côtés, les enseignants devront respecter le cours normal des cours au lieu de prendre l’avenir des élèves en otage. Il est allé même à dire que les parents des élèves pourraient également boycotter l'école publique en cas de grèves continues, appelant le ministère à prendre des mesures décisives dans ce dossier, car l’essentiel dans la réforme de l'éducation et de veiller à la qualité de l’enseignement, dit-il. La fédération interpelle également toutes les instances officielles impliquées dans le schéma scolaire, afin d'interagir positivement pour veiller à compenser le temps scolaire perdu, tout en appelant tout un chacun à faire le maximum de sacrifices et à placer l'intérêt de la patrie et l'intérêt supérieur des élèves au-dessus de toute considération. «Nous devons réagir pour sauver l’année scolaire actuelle et par conséquent les années à venir avec comme priorité absolue la garantie d’une qualité meilleure de l’enseignement au Maroc», précise la fédération.

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