La relance de la raffinerie la «Samir» n’est vraisemblablement pas pour demain. Lundi, devant la Chambre des représentants, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali, a de nouveau enterré tout espoir d'un redémarrage de la raffinerie historique sur le court terme. Assurant que le raffinage ne constitue pas l’un des piliers de la stratégie nationale de l’énergie, puisque le Royaume ne fait pas partie du club des producteurs de pétrole, la responsable ministérielle a rappelé que le dossier de la Samir est un dossier d’investissement. «Il ne faut pas oublier qu’il s’agit avant tout d’un dossier d’investissement», a-t-elle affirmé, tout en soulignant que trois intérêts doivent primer dans son règlement. Il s’agit des intérêts du Maroc, des intérêts des travailleurs de la raffinerie et de ceux des habitants de la ville de Mohammadia, siège historique de la «Samir». Défendant la stratégie adoptée par le gouvernement, et qui n’inclut aucun plan de raffinage, la ministre a assuré que le marché marocain n’a connu aucune rupture d’approvisionnement en énergie.
Remettant en question les chiffres circulant sur les réseaux sociaux et dans les médias sur le gain pour le Maroc en cas de relance de la raffinerie, Mme Benali a demandé aux parlementaires de lui fournir les données dont ils disposent pour les comparer à celles collectées par les experts de son département. Appelant à l’organisation d’une journée d’étude au Parlement sur le raffinage et le stockage des produits pétroliers, la ministre a exprimé sa disposition à revenir sur le dossier de la «Samir» lors de cette journée. Elle a ainsi indiqué qu'il faut prendre ce dossier comme celui d’un investissement qui a échoué et qui est devant les tribunaux nationaux et internationaux. «On a suffisamment évoqué ce sujet devant le Parlement et le fait d’en parler à chaque fois ne fait que diminuer la valeur de la raffinerie», a-t-elle déploré.