Signé le 27 septembre dernier à Casablanca par le ministère de l’Industrie et du Commerce, le ministère de la Santé et de la protection sociale, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), les Entreprises du Médicament au Maroc (LEMM), l’Association marocaine du médicament générique (AMMG) et la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP), le contrat-programme 2022-2027 sur le secteur de l’industrie pharmaceutique marque le lancement de nouvelles opportunités d’investissement de la banque de projets. Ainsi, en vertu de cet accord, dont «Le Matin» détient une copie, il est prévu d’augmenter le chiffre d’affaires direct de près de 15 milliards de dirhams, de créer environ 6.000 emplois industriels directs stables et de contribuer à la création d’environ 10.000 emplois indirects, à l’horizon 2027. Il vise aussi à améliorer la balance commerciale de près de 10 milliards de dirhams et créer une valeur ajoutée directe additionnelle de près de 6 milliards de dirhams. Les investissements prévus devraient aider le secteur de l’industrie pharmaceutique à relever les défis auxquels il fait face tels que la forte dépendance aux importations des matières premières et des intrants, l’accès tardif aux innovations thérapeutiques et le taux faible de couverture médicale de la population.
Pour ce faire, la FMIIP s’engage, entre autres, à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle et faciliter l’accessibilité économique du médicament, réaliser la fabrication locale des médicaments et développer les capacités de production des industriels en vue d’assurer la souveraineté médicamenteuse. La Fédération s’engage également à assurer l’accessibilité et la disponibilité des médicaments conformément à la réglementation en vigueur et à encourager les essais cliniques des médicaments notamment les études de bioéquivalence des médicaments génériques. De son côté, LEMM s’engage à œuvrer pour un accès du citoyen marocain aux dernières innovations thérapeutiques, contribuer au développement du système de santé au travers de partenariats public/privé et favoriser la formation et le transfert de connaissances et d’expertise, créatrice de nouveaux emplois de pointe et hautement qualifiés.
Pour sa part, l’AMMG s’engage à accompagner le ministère de la Santé dans l’application des mesures destinées à promouvoir le médicament générique et à assurer au maximum la fabrication, la disponibilité, l’accessibilité et la mise sur le marché de médicaments non encore génériques. Quant au ministère de la Santé, celui-ci s’engage à optimiser le processus réglementaire à travers l’accélération de la création de l’agence nationale des médicaments qui assurera la régulation, l’amélioration de la gouvernance du secteur. Le ministère va également déployer ses efforts pour mettre en œuvre la convention-cadre pour le développement de la formation professionnelle dans les métiers de l’industrie pharmaceutique et promouvoir la destination Maroc en tant que plateforme d’essais cliniques.
Le département d'Aït Taleb prévoit également de créer une plateforme d’export via un partenariat public privé pour faciliter les procédures administratives avec les pays et accroître le taux d’export à l’étranger et d’accompagner les producteurs, qui souhaitent exporter, pour l’alignement sur les règles de l’internationalisation. Enfin, le ministère de l’Industrie et du commerce s’engage à soutenir la fabrication locale à travers la création d’une contribution à l’innovation pharmaceutique pour encourager les projets de la R&D et élaborer, en collaboration avec le ministère de la Santé, un guide d’investissement spécifique à l’industrie pharmaceutique. Le ministère de l’Industrie va, en outre, accompagner les entreprises industrielles souhaitant investir dans les projets de la fabrication des médicaments à travers les programmes disponibles d’appui à l’investissement.