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Investir en Bourse : Les clignotants à surveiller pour une stratégie payante

Être organisé, rester à l’écoute du marché et des indicateurs macro-économiques du pays, suivre les cours mondiaux et se doter de tableaux de bords regroupant les différents ratios sectoriels et par entreprise cotée. Telles sont les conditions pour bien gérer son investissement en Bourse. Si débuter semble difficile, la tâche devient plus facile une fois les bonnes habitudes installées.

Investir en Bourse : Les clignotants à surveiller pour une stratégie payante

Investir en Bourse est à la portée de tous. À condition de suivre certaines règles et d’être discipliné. C’est globalement la conclusion des participants au webinaire, organisé mercredi par la Bourse de Casablanca, en partenariat avec l’Association professionnelle des sociétés de bourse (APSB), sur le thème «Comment bien gérer son investissement en Bourse ?» Cette discipline commence par la mise en place d’un plan d’action qu’il faut suivre à la lettre.

La posture à adopter en Bourse est présentée comme étant très simple. Selon Abdelaziz Lahlou, directeur économie chez Attijari Global Research, il faut suivre de près les parutions économiques, être sélectif dans ses choix de valeurs et, pour les opérations à court terme, rester connecté au marché. Il est, par ailleurs, utile de se constituer un tableau de bord alimenté par les données aidant à la prise de décision. Les informations importantes et communes à tous les secteurs sont les bénéfices annuels, dividendes et perspectives de l’année suivante. À cela, on peut ajouter le programme d’investissement et l’endettement de la société cotée. En outre, des informations comme le taux directeur, les taux d’intérêt et les volumes d’échange au quotidien du marché peuvent être des indicateurs clés lors de la prise de décision.

Lorsque l’on veut investir dans le secteur bancaire, par exemple, les créances en souffrance sont un excellent indicateur de performance. Dans l’industrie et le BTP, on suivra de près les cours de pétrole et les chantiers d’investissement de l’État. Pour l’agroalimentaire, le tableau de bord doit permettre le suivi des cours des matières premières et l’inflation au Maroc. Lorsqu’en revanche, les télécoms sont choisies pour l’investissement en Bourse, il faudra davantage s’intéresser à la politique de distribution et aux parts de marché. Enfin, la continuité de la chaîne d’approvisionnement est un indicateur important quand il s’agit d’investir dans la distribution. D’autres ratios peuvent être suivis de près et sont fournis par la presse spécialisée, les sociétés de Bourse et sont également disponible sur le site de la Bourse de Casablanca.

La diversification pour réduire les risques

Les experts ne le diront jamais assez. Diversifier un portefeuille boursier permet de diluer le risque. Il est d’ailleurs recommandé de détenir entre 12 à 15 lignes (actions de sociétés cotées) par portefeuille. En dessous, le risque est trop important. Au-delà, la diversification n’apporte plus grand-chose à la réduction de risques. Il est évident qu’il faut suffisamment s’entraîner avant de franchir le pas.
Combien coûtent les transactions en Bourse et comment en faire ? Il faut d’abord s’inscrire auprès d’une société de bourse ou une banque pour ouvrir un compte titre. Ce sont ces entités qui exécuteront les ordres d’achat/vente de titres. Les coûts, eux, sont divisés en deux parties. La première est relative aux commissions sur transaction. Trois frais caractérisent cette catégorie : «la commission de courtage, prélevée par la société de bourse sur le montant de la transaction (0,6% HT maximum), la commission de Bourse, prélevée par la Bourse de Casablanca sur le montant de la transaction (0,10% HT) et la commission de règlement/livraison, prélevée par le teneur de compte sur le montant de la transaction (0,20% HT maximum)», rappelle Majd Guebbas, DGA de BMCE Capital Bourse. Il est à noter que la TVA appliquée sur ces commissions est de 10%. La seconde partie des frais de boursicotage est relative à la conservation de titres. Il s’agit d’une commission périodique de droits de garde prélevée sur l’encours du portefeuille titres par le teneur de compte sur la base d’un barème dégressif. Par ailleurs, il y a une taxe sur les produits de cession des valeurs mobilières (TPCVM), retenue à la source pour les plus-values, qui est de 15%. Le même taux est appliqué pour les produits des actions cotées (dividendes).
Pour le Plan d’épargne en actions, plafonné à 2 millions de DH d’investissement, le retrait total ou partiel d’actions du portefeuille est exonéré d’impôts s’il est effectué après la période de rétention minimum de 5 ans.

Les rendez-vous à ne pas rater cette année pour rester connecté au marché :
• Les résultats trimestriels des sociétés cotées, notamment les institutions bancaires, Maroc Telecom, Ennakl et Taqa.
• Le taux directeur de Bank Al-Maghrib dont la prochaine annonce est programmée pour le 22 mars.
• Les résultats annuels et dividendes à fin mars de l’ensemble du marché.
• Les résultats trimestriels dont la publication démarre à la mi-mai.
• Le taux directeur de Bank Al-Maghrib qui sera annoncé le 21 juin.
• Les résultats trimestriels programmés pour la mi-août.
• Le taux directeur de Bank Al-Maghrib qui sera annoncé le 27 septembre.
• Les résultats du premier semestre, fin septembre.
• Les résultats des sociétés cotées au troisième trimestre, mi-novembre.
• Le taux directeur de Bank Al-Maghrib qui sera annoncé le 20 décembre.

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