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Jamal Belahrach : la diaspora marocaine a besoin qu'on lui facilite la mobilité entre les pays d'origine et d'accueil

Pour accompagner et surtout attirer les talents de la diaspora marocaine, il faut faciliter leur mobilité et faire en sorte que leur statut soit transversal. C’est ce que recommande le président de la Maison de la diaspora marocaine, Jamal Belahrach, invité de l’Info en Face. Selon lui, il est grand temps de penser à une stratégie unique permettant de répondre aux besoins de la diaspora marocaine dont les besoins ont naturellement changé.

Jamal Belahrach : la diaspora marocaine a besoin qu'on lui facilite la mobilité entre les pays d'origine et d'accueil
Jamal Belahrach

Le mécanisme d’accompagnement des talents et des compétences à l’étranger doit changer. Lors de son passage à l’émission de l’Info en Face, le président de la Maison de la diaspora marocaine, Jamal Belahrach, a estimé qu’il faut faire preuve d'innovation et d'ingéniosité pour répondre aux besoins et attentes des talents marocains du monde au lieu de remodifier ce qui existe déjà. Et d’argumenter que la diaspora marocaine est composée de jeunes ayant un certain niveau académique et une expérience qui va servir le développement du Maroc. «Leurs attentes sont différentes des anciennes générations et il faut y répondre avec les arguments d’une nouvelle génération», souligne-t-il. L'invité de l'Info en Face note par ailleurs que le terme désignant les Marocains résidents à l'étranger est appelé à changer et à évoluer. C'est dans ce sens que M. Belahrach préfère l'usage du qualificatif «diaspora marocaine» expliquant que les Marocains du monde ne constituent plus des résidents à l’étranger qui vont un de ces jours revenir définitivement à leur pays d’origine.

«Ce sont plutôt des Marocains qui se sont installés dans leur pays d’accueil et qui cherchent tout simplement à garder le lien avec le Maroc», affirme-t-il. Et d’ajouter que le Maroc a besoin de ces Marocains et donc répondre à leurs attentes est une des priorités. Pour ce faire, Jamal Belahrach est quasi convaincu qu’il faut mettre en place une structure qui accompagne les Marocains du monde tout en fédérant l’ensemble des institutions et programmes qui existent aujourd’hui. «Notre problème à ce jour c’est qu’on n’essaye pas de travailler en synergie et donc le moment est venu pour démontrer qu’on est capable de changer et d’évoluer pour inventer quelque chose de nouveau dans un monde nouveau», dit-il. Et d’ajouter qu’il faut aussi exploiter les données dont on dispose aujourd’hui sur la diaspora marocaine pour mettre en place une seule doctrine avec une seule stratégie. Cette doctrine, suggère-t-il, doit prendre aussi une dimension politique pour pouvoir régler un certain nombre d’éléments en suspens et en relation avec le positionnement de cette diaspora.

Faciliter la mobilité des Marocains du monde, une urgence

Pour Jamal Belahrach, l’un des éléments qui doivent être réglés d’urgence pour attirer les talents marocains «dont on a besoin», consiste à faciliter leur mobilité au Maroc et à faire en sorte que leur statut soit transversal. «Il est grand temps aujourd’hui de penser à des processus qui facilitent le passage des talents marocains dans leur pays d’origine pour une durée donnée». Pour élucider ses propos, l’invité de Rachid Hallaouy trouve qu’il est «inconcevable aujourd’hui qu’un Marocain résident à l’étranger qui vienne à son pays d’accueil pour monter un projet dans une durée bien déterminée, se trouve incapable de transférer de l’argent à quelqu’un dans son pays d’accueil en raison de la réglementation de l’Office des changes». Pour lui, ce Marocain ne doit pas perdre ses avantages, d’autant plus que nous vivons aujourd’hui dans un monde mobile. Jamal Belahrach estime que ce volet est prioritaire et que toutes les autres problématiques, notamment administratives restent faciles à régler, notamment par le biais de la digitalisation. Pour conclure, l’invité de l’Info en Face note que tout un ensemble d’éléments de la chaine des valeurs du monde de la diaspora doit être posé sur la table pour trouver des solutions, non pas pour créer une nouvelle citoyenneté, mais juste pour régler leurs problèmes.

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