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Journée internationale de la jeunesse : quelle réalité au Maroc

La jeunesse marocaine aspire à une autonomie économique, un meilleur niveau d’éducation et une amélioration des systèmes de santé. Elle est, cependant, confrontée à plusieurs obstacles. Afin de l’aider à les surmonter et atteindre ses objectifs, plusieurs mesures ont été mises en place et d’autres sont prévues.

Journée internationale de la jeunesse : quelle réalité au Maroc

Chaque année la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août, est l’occasion d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les problèmes des jeunes et de mettre en valeur leur potentiel en tant que partenaires dans la société mondiale. Cette frange de la population représente, en effet, un réel potentiel à mobiliser dans la dynamique de développement humain. Mais c’est également l’un des groupes sociaux les plus confrontés à des défis politiques, économiques et sociaux. C’est également le cas au Maroc où les jeunes (de 15 à 29 ans) représentent plus du quart de la population (25,3%). Un récent rapport de l’Observatoire national du développement humain (ONDH) consacré à la jeunesse marocaine, publié en décembre 2021, montre que les jeunes aspirent à une autonomie économique, un meilleur niveau d’éducation, mais aussi à une amélioration des systèmes de santé et de protection sociale. Le rapport a révélé, en outre, qu’ils sont confrontés à de nombreuses difficultés accentuées par la crise sanitaire de la Covid-19. L’ONDH avait ainsi souligné que la concrétisation d’une pleine insertion économique et sociale des jeunes est aujourd’hui indissociable de la mise en place de mécanismes institutionnels assurant leur participation active dans la vie publique.
Il est à noter que le gouvernement actuel envisage de mettre en place une batterie de mesures destinées à la promotion de la jeunesse marocaine et la lutte contre le chômage, tels que les programmes «Awrach» et «Forsa» qui ont été lancés récemment.

Par ailleurs, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a lancé plusieurs chantiers en faveur de la jeunesse. Il s’agit notamment de la nouvelle génération de colonies de vacances et de maisons jeunes. «En 2022, le ministère prévoit d’ouvrir toutes les maisons de jeunes qui sont fermées avec de nouveaux services comme le gaming, le codage informatique, le design des mangas et dessins animés… L’objectif aujourd’hui est de moderniser les espaces et les services destinés aux jeunes. C’est un marché mondial et le Maroc a du potentiel grâce à sa jeunesse douée», déclare au «Matin» une source du ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication. «Ces programmes ont déjà été lancés dans certaines maisons de jeunes en attendant leur généralisation. Le ministère mettra également en place des auberges pour les jeunes dans les différentes régions du Royaume. Il est enfin prévu de lancer, d’ici la fin de l’année, le “Pass Jeune” qui est une révolution. Ce dernier permettra aux jeunes de bénéficier des services culturels, transports en commun, cinémas, maisons de jeunes avec des prix préférentiels», ajoute la même source.

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L’ONU appelle à la solidarité intergénérationnelle

À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse 2022, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé à unir les forces des personnes de tout âge pour édifier un monde plus équitable et plus inclusif. Dans un message pour marquer cette journée, M. Guterres a indiqué que le thème retenu cette année «Solidarité intergénérationnelle : créer un monde pour tous les âges» rappelle une évidence : les personnes de tout âge, les jeunes comme les personnes âgées, doivent unir leurs forces afin de bâtir un monde meilleur pour tous.
«Trop souvent, l’âgisme, les préjugés et la discrimination font obstacle à cette collaboration essentielle. Lorsque les jeunes n’ont pas voix aux chapitres dans les décisions qui les concernent directement, ou lorsque les personnes âgées se voient refuser la possibilité de se faire entendre, personne n’y gagne», a-t-il relevé.
Il a estimé que la solidarité et la collaboration sont d’autant plus cruciales aujourd’hui que le monde doit faire face à un ensemble de problèmes qui «menacent notre avenir collectif», ajoutant que tout le monde doit se mobiliser pour atteindre les objectifs de développement durable et bâtir l’avenir meilleur et plus pacifique. «Nous devons épauler les jeunes et, pour cela, investir massivement dans l’éducation et le développement des compétences, notamment dans le cadre du Sommet sur la transformation de l’éducation qui se tiendra le mois prochain», a-t-il insisté, soulignant la nécessité de promouvoir l’égalité des genres et d’offrir aux jeunes davantage de possibilités de participer à la vie civique et politique.

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