Lanterne rouge : l’Ittihad de Tanger au bord du précipice

La dernière fois qu’une équipe a disputé 5 matchs sans connaître la victoire, elle avait terminé en Botola 2. Mais même le Rapide Oued Zem avait réussi «l’exploit» de marquer au moins un but en plus de 450 minutes de jeu. L’Ittihad Tanger a entamé sa saison de la pire des manières. Les hommes de Badou Ezaki ont, en outre, concédé 6 buts. Dans l’impossibilité d’obtenir des statistiques fiables, il est impossible d’évaluer de manière exacte à quel point cette équipe souffre.

Un public à bout, un banc de touche confus

Mais au-delà du jeu proposé par les Tangérois, toute la structure du club semble ébranlée. L’IRT accueillera très probablement ses prochains matchs sans public, en raison de l’arrêt du match pendant une dizaine de minutes, en raison des jets de projectiles. Sans oublier l’envahissement du terrain du Complexe Moulay El Hassan, dimanche soir, par des supporters clairement à bout. Certains se sont dirigés vers le banc de touche tangérois pour manifester leur mécontentement. Un acte qui risque de provoquer plus de méfaits qu'un quelconque «électrochoc».

Plus loin encore, la confusion a régné sur le banc de touche des Tangérois. Samedi, le club diffusait un communiqué officiel faisant état d’une «blessure musculaire de 4e grade» pour Abdellatif Noussair. Dimanche, le latéral était bien présent sur le banc à Rabat, certes, sans avoir fait la moindre foulée pour se préparer à une éventuelle entrée en jeu. La fin du match a été également marquée par le temps interminable qu’il a fallu à l’IRT pour effectuer un changement. Ngagne Fall a attendu près de 4 minutes sur la ligne de touche. L’Ittihad Tanger dispose de quelques heures pour réagir, car mercredi arrive le champion du Maroc et d’Afrique en titre. Et le triste spectacle donné par l’IRT depuis le début de saison pourrait aboutir à un véritable naufrage.