Les larmes de Cristiano Ronaldo, ou le crépuscule d’une légende dévorée par les Lions de l’Atlas

Scotché sur le banc de touche lors de la première mi-temps du quart de finale opposant le Maroc au Portugal, Cristiano Ronaldo a vécu l’une de ses pires soirées samedi, peut-être la plus sombre à jamais !

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— beIN SPORTS (@beINSPORTS) December 10, 2022

Juste après la surprenante détente de Youssef En-Nesyri et son but de la tête à la 42e minute, la caméra a réussi à capter un visage noirci et accablé, celui de CR7 qui semblait dire à son coach : “J’en suis capable aussi, il faut juste m’envoyer sur le rectangle !”. Son souhait a été exaucé en seconde période, mais la muraille défensive marocaine n’a fait qu’accroître son dégoût.

Tour à tour, Sofiane Boufal, Jaouad El Yamiq, Badr Banoune puis le monumental Yassine Bounou se sont succédés à écoeurer le légendaire Ronaldo, qui a tout tenté, jusqu’au bout, sans pouvoir surprendre des Lions bien en place. Au coup de sifflet final, la redoutable machine offensive portugaise s’est effondrée et a fondu en larmes, d’abord sur la pelouse, ensuite dans le couloir menant aux vestiaires où il s’est retrouvé seul, comme il l’a été au milieu d’Achraf Dari, Badr Banoune et Jaouad El Yamiq en surface marocaine. L’homme aux 800 buts en 1.100 matchs, l’un des meilleurs de l’histoire si ce n’est le Meilleur, aura été incapable d’en rajouter un ce soir. Une réalisation qui aurait signé sa réconciliation avec Fernando Santos et avec le peuple portugais (qui lui a préféré Gonçalo Ramos lors de plusieurs sondages ce mois-ci), mais les Lions de l’Atlas étaient d’un autre avis.

La sortie en larmes de Cristiano Ronaldo, ce samedi soir au stade Al Thumama, marque certainement le terme de sa carrière internationale, mais aussi la fin du parcours historique d’un joueur qui aurait tout gagné à tirer sa révérence au beau milieu de la gloire, plutôt que d’imposer sa présence aux côtés d’une jeunesse fougueuse et presque aussi talentueuse, au point de perdre le soutien de la majorité des Portugais. Son échec, en revanche, rajoute du crédit à la performance des Lions de l'Atlas, qui ont muselé des sommités mondiales depuis leur arrivée au Qatar (Luka Modriç, Ivan Perisiç, Kevin De Bruyne, Eden Hazard, Sergio Busquets, Marco Asensio, Pedri...). La liste pourrait bien être allongée, mercredi prochain à partir de 20h.