L'artiste peintre Ilias Selfati présente jusqu'au 15 septembre à la galerie Kent à Tanger son exposition «Hana», fleurir en japonais. Cet événement présente une nouvelle série de 60 aquarelles exceptionnelles, inspirées du pays du soleil levant. Selon l'écrivain Philippe Guiguet Bologne, «Hana, exposition d’un je, d’un soi que l’on met, pétale après pétale, au péril de la mise à nu et de la pensée magique : j’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout, offre un tableau de noces à l’été de Tanger. C’est pour Selfati le temps des moissons, en soixante aquarelles exclusives». Pour lui, Selfati parcourt les fluorescences de la culture postmoderne pour y cueillir de mystérieuses brassées de fleurs sauvages, pavots, anémones, iris ou orchidées torturées, qui se liquéfient dans la matière même de l’aquarelle, toute en transparences séminales, ensemencent leur monde de floraisons. Lumineuses mais également ténébreuses, les aquarelles de Selfati qui sonnent le début de la saison estivale expriment toute leur complexité au travers de mariages osés.
Le critique d'art et littérature, Juan Manuel Bonet, affirme que Selfati se fait essentiel et minimaliste dans cette sobre et belle exposition d’aquarelles. «Sa gestualité, toujours avec un côté très Twombly, Selfati la contrôle et la tamise, ici, d’une attitude répétitive et, en fin de compte, minimaliste», affirme Juan Manuel Bonet. La peinture d'Ilias Selfati est d'une figuration allusive et poétique. Adepte de la transparence, de la coulure, du nuage et de la fleur, il sait donner à rêver. Né en 1967 à Tanger, Ilias Selfati est diplômé de l’école des beaux arts de Tétouan en 1991 et se forme aux techniques de l’estampe aux beaux arts à Madrid (1992-1994). Il suit parallèlement des cours de sérigraphie à l’école des arts graphiques de Madrid en 1993. Il participe à de nombreux ateliers de gravure (Tétouan), de peinture (Asilah, Los Angeles, Madrid).