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Lions de l'Atlas : l’ère Walid Regragui commence par une belle victoire

En battant le Chili (2-0) avec la manière, les Lions de l’Atlas ont rassuré le public et montré un visage chatoyant. Même s’il ne s’agit, après tout, que d’une victoire en match amical, le contenu a donné beaucoup de satisfaction. Mais beaucoup de détails restent à peaufiner, notamment au niveau de l’attaque.

Lions de l'Atlas : l’ère Walid Regragui commence par une belle victoire

C’est une sélection nationale totalement métamorphosée qui a foulé la pelouse du RCDE Stadium à Barcelone, vendredi soir, à l’occasion du match amical face au Chili. La première sortie des Lions de l’Atlas sous la direction technique de Walid Regragui a donné beaucoup de bons signaux à deux mois de la Coupe du monde. Au-delà du résultat (2-0) et d'un premier succès face à une sélection de l’Amérique latine, le public des Lions les a vus rugir dans un stade de l’Espanyol chauffé à bloc par la présence massive des supporters marocains. Le couteau entre les dents, les coéquipiers de Romain Saïss ont dominé leur sujet de la tête et des épaules. En pressant haut, en récupérant efficacement et en repartant sur les chapeaux de roue, les Lions de l’Atlas ont asphyxié «La Roja», dont les joueurs étaient en apnée pendant une bonne vingtaine de minutes après le coup d’envoi.

Boufal, Ziyech, Hakimi et Mazraoui vous donnent des ailes

Comme beaucoup s’y attendaient, Walid Regragui est revenu à un schéma beaucoup plus proche de celui pratiqué lors de l’ère Hervé Renard. «Jouer avec 3 défenseurs nécessite beaucoup de temps pour bien huiler les automatismes, a estimé Regragui la veille du match. Et le temps est un élément que l’on n’a pas. La Coupe du monde est dans deux mois.» Le sélectionneur a donc opté pour les combinaisons sur les ailes avec deux duos de rêve : Ziyech-Hakimi sur la droite et Boufal-Mazraoui sur la gauche. C’est justement depuis ce flanc que sont arrivées les meilleures actions, comme cette balle filtrante du latéral du Bayern pour En-Nesyri, nécessitant une sortie kamikaze du gardien chilien.

Les balles arrêtées sont également un chantier intéressant, grâce aux montées des deux défenseurs centraux. Dari est d’ailleurs passé tout près d’ouvrir la marque à deux reprises.

Abdelhamid Sabiri en avant toute

Paradoxalement, ce sont bien les Chiliens qui ont failli ouvrir la marque, lorsque Ben Brereton grille la politesse à Dari – pour l’unique fois du match – et tente de battre Bounou d’un ballon piqué. Le «Zamora» marocain dévie légèrement et, comme un signe du destin, la balle s’écrase sur le poteau. Après la pause, la bénédiction continue et une frappe d’Arturo Vidal heurte la transversale, avant de sortir. Ensuite, c’est une partie à sens unique qui se joue. Ounahi décroche un pénalty que transforme sans hésitation Sofiane Boufal. L’hystérie qui s’en est suivi a affolé les compteurs de décibels et a complètement mis hors de course les Chiliens, qui perdent presque tous les duels ensuite.

Le bijou d’Abdelhamid Sabiri, qui inscrit son premier but dès son entrée en jeu, ne fait que confirmer la sentence. Le joueur de la Sampdoria a ensuite pris le jeu à son compte et multiplié les incursions par la grande porte, en laissant à chaque attaque deux ou trois Chiliens sur le gazon. Le Maroc est qualifié au Mondial, le Chili ne l’est pas. La différence de classe était patente. Désormais, il s’agit d’en faire autant face au Paraguay, mardi à Séville, avec beaucoup plus d’efficacité. Le travail ne fait que commencer.

Lire aussi : Maroc-Chili : l’analyse de Khalid Fouhami

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