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Tarifs de référence de l'AMO : les médecins libéraux décrochent une révision

Les médecins du secteur privé ont fini par obtenir trois engagements du ministre de la Santé et de la protection sociale et à leur tête la préparation du dossier de révision de la tarification nationale de référence (TNR) d’ici fin octobre 2022. Ces engagements ont été pris lors de réunion entre les syndicats des médecins libéraux et le ministre de tutelle. En voici le détail.

Tarifs de référence de l'AMO : les médecins libéraux décrochent une révision
13.000 médecins du secteur libéral à travers le Royaume assurent 75% des prestations de soins, selon Dr Benboujida.

Après plusieurs mois de manifestations, les médecins du secteur privé ont pu obtenir trois engagements de la part du ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb. C’est ce qu’annoncent les syndicats des médecins libéraux dans un communiqué publié à l’issue de leur rencontre du 17 mars avec le ministre de tutelle. Une rencontre qui constitue, d’après les syndicalistes, un premier pas dans la voie d’un partenariat efficace et fort au service de la santé et du citoyen.
Dans le détail, les engagements pris par le ministre illustrent parfaitement le principe de la mise en place des mesures incitatives au profit des médecins et dentistes dans le but de promouvoir l’égalité, notamment dans l’aspect lié aux conditions pour bénéficier de la couverture maladie. À la tête de ces engagements figure la préparation du dossier de révision de la tarification nationale de référence (TNR) d’ici fin octobre 2022. De l’avis de Dr Moulay Saïd Afif, président du Collège syndical national des médecins spécialistes privés (CSNMSP), cet engagement est au bénéfice du patient. À ce titre, il rappelle que la loi 65.00 portant code de la couverture médicale de base, qui stipule qu’une révision de la tarification devrait avoir lieu tous les trois ans, n’a pas été appliquée depuis 2006. «La base de remboursement généralisé est restée à 80 DH pour les consultations chez les généralistes et à 150 DH chez les spécialistes», regrette-t-il. Et d’ajouter que ceci a toujours constitué un frein pour les patients puisqu'ils se voient obligés de payer le reliquat de leur poche.

Ce point de vue est partagé par Dr Ahmed Benboujida, président du Syndicat national des médecins libéraux (SNML). Ce dernier donne l’exemple des personnes atteintes du diabète et qui, faute de prévention et de contrôle médical, arrivent à des stades très avancés de la maladie pouvant aller jusqu'à l’amputation. Les deux syndicalistes contactés par «Le Matin» mettent l’accent sur le droit du citoyen à un parcours de soin bien coordonné et soulignent ainsi que tous les médecins du secteur privé sont engagés pour assurer le succès du chantier de la généralisation de la protection sociale.

La coordination avec la CNSS, une nécessité

Les deux autres engagements pris par le ministre de la Santé et de la protection sociale sont tout aussi importants pour le citoyen, à savoir d’abord la révision de la nomenclature générale des actes professionnels pour porter le nombre d’actes remboursables de 3.000 à 7.000, «ce qui va permettre l’harmonisation et l’amélioration de cette offre de soins», se réjouit Dr Afif. Ensuite, l’élaboration d’une liste d’incitations pour les médecins et dentistes, en coordination avec la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Sur ce point, les syndicalistes précisent que des réunions techniques sont prévues afin d’examiner tous les détails. Par ailleurs, Dr Benboujida insiste sur l’implication du secteur privé en tant qu’acteur indispensable pour la réforme du système de santé au Maroc. À ce titre, il tient à souligner qu'aujourd'hui, 13.000 médecins du secteur libéral à travers le Royaume assurent 75% des prestations de soins.

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