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Mehdi Bensaïd : Fès possède toutes les opportunités pour davantage d’investissements dans la culture

Toujours fidèle à sa devise qui est l’ouverture et le dialogue avec l’autre, le Festival de Fès des musiques sacrées du monde a, encore une fois, gagné le pari avec sa grandiose soirée d’ouverture, présidée par son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa.

Un grand challenge remporté suite à deux années d’absence, causée par la pandémie de la Covid-19. Mais, le succès était au rendez-vous, à travers les beaux tableaux offerts par des artistes de grands talents venus d’Inde, d’Iran, du Tibet, d’Espagne et du Maroc. Puis, les fusions de haut niveau entre Maziy ar Ghasemi d’Iran et le grand chœur Sama de Fès dirigé par Nouredine Tahiri du Maroc, entre Lobsang Chonzor, barde de l’Himalaya (chant et luth dranyen du Tibet), Aziz Erradi (chant et guembri avec l’ensemble Gnawa) et Amine Tewfik du Maroc et autres. De belles surprises qui ont enchanté le public présent grâce au magnifique brassage de civilisations et de cultures, accompagnées d’une merveilleuse projection en mapping.

Une reprise de bon augure pour la ville de Fès, puisqu’elle apporte avec elle une belle programmation et un nouveau souffle aussi original qui découle de la thématique choisie portant sur «L’architecture et le sacré» et que le président du Festival, Abderrafia Zouitene, a qualifié de renouveau et de retour à la vie. «Le festival renoue avec la ville de Fès et c’est une occasion pour renouer avec les festivaliers qui ont apprécié le spectacle qui a montré les différents lieux emblématiques du rapport de l’Homme avec le divin. Notre pays incarne bien cela à travers plusieurs monuments, comme la grande mosquée Hassan II, la Qaraouiyine, et autres lieux de culte des autres religions qui montrent l’esprit de tolérance et de dialogue des cultures et religions que notre pays symbolise».

Le président du Festival n’a pas manqué de souligner que cet événement a, aussi, des retombées économiques positives sur la ville de Fès avec plus d’arrivées dans les hôtels et restaurants, la vente de produits d’artisanat... «Tout cela contribue à créer une dynamique et une accélération au niveau de l’activité économique de Fès. C’est par la culture que la ville de Fès pourra être relancée sur le plan de l’activité économique».

Une idée rejointe par le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mehdi Bensaïd, qui a assuré que Fès possède toutes les opportunités plausibles devant elle, afin qu’il y ait davantage d’investissements dans la culture. «Donc, aujourd’hui il faut se féliciter de ce genre de festival qui a une portée pas uniquement nationale, mais internationale. Il faut qu’il y ait une animation culturelle tout au long de l’année pour faire de Fès et d’autres villes du Maroc des plateformes culturelles qui vont apporter de l’investissement à leur population locale. Car, la culture c’est aussi de l’économie», indique Bensaïd.

À noter que pour illustrer, encore une fois, l’immense diversité des voix spirituelles à travers les civilisations, cette 26e édition a programmé des artistes venus de plus de 15 pays, avec des noms très célèbres comme les Roohani Sisters qui se produisent pour la première fois à l’étranger et comptent parmi les plus grandes interprètes du soufisme indien, les Onikki Muqams d’Asie centrale, puis la création du pianiste et compositeur Michaël Levinas accompagné de la soprano Marion Grange, autour des poèmes de Paul Celan, issues de son oratorio «La Passion selon Marc» et d’autres pièces de création inspirées du kaddish de la tradition hébraïque. Il y a, aussi, la fusion entre le jazz oriental du trompettiste Ibrahim Maalouf et les musiques balkaniques du très cosmopolite Haïdouti Orkestar pour rendre hommage à la dimension à la fois profane et sacrée de la fête. Un superbe métissage de cultures musicales soufies par lesquelles le festival renoue avec son fidèle public.

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