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Moulay M'Hamed Dounia : de nouvelles offres de crédit immobilier en gestation chez CIH Bank

La machine de création de nouveaux produits dédiés à l’immobilier ne cesse de tourner chez CIH Bank malgré la crise. La banque est en effet sur un projet de solution de financement de l’auto-construction. Le produit dont les détails seront dévoilés prochainement a été conçu suite à une montée de la demande pour ce genre de crédit. CIH Bank planche en outre sur une plateforme pour la digitalisation des crédits immobiliers.

Moulay M'Hamed Dounia : de nouvelles offres de crédit immobilier en gestation chez CIH Bank
Face à la situation de sinistrose que vit l’immobilier, Moulay M’Hammed Dounia appelle à une intervention de l’Etat à travers l’activation d’un certain nombre de mécanismes comme l’exonération des droits d’enregistrement.

Le groupe CIH Bank planche sur de nouvelles offres de crédit dédiées au secteur immobilier. La banque est en effet sur un projet de développement d’une solution de financement de l’auto-construction. «Nous constatons en effet une montée de la demande de financement pour ce genre de projet. De plus en plus de ménages acquièrent, en effet, des lots de terrains qu’ils souhaitent construire eux-mêmes. Un besoin que CIH Bank entend adresser en mettant sur le marché une offre adaptée», annonce Moulay M'Hamed Dounia, directeur développement du marché des particuliers chez CIH Bank, qui était l’invité de l’Info en Face lors du Salon Smap Immo qui s’est tenu du 24 au 26 juin à Paris.

De même, la banque est en train d’apporter les dernières retouches à un projet de plateforme pour la digitalisation des crédits immobiliers. Dounia affirme que des annonces dans ce sens devront être faites par l’établissement bancaire dans les prochains jours. Le responsable bancaire assure par ailleurs qu’en dépit de la crise que traverse le secteur immobilier, la banque poursuit normalement son processus de distribution de crédits. «En tant que banque, nous sommes à l’écoute des promoteurs en apportant les assouplissements nécessaires au cas par cas, car il n’y a pas de solution miracle valable pour tout le monde. Le profil des promoteurs n’étant pas le même. Avec les difficultés que vit le secteur aujourd’hui, CIH Bank ne fait pas de réticence quant à la distribution des crédits. Nous analysons les risques et les projets qui tiennent la route sont financés sans problème», assure Dounia.

Selon lui, au sein de CIH Bank, la crise que vit le secteur immobilier est regardée sous un double angle : l’offre et la demande. «Effectivement, sur le plan de l’offre, nous constatons un ralentissement d’un certain nombre de projets en raison de l’inflation qui touche les prix des matériaux de construction. Du côté de la demande, nous constatons une baisse», souligne-t-il. Le responsable estime que le ralentissement des projets immobiliers n’est pas seulement dû à l’inflation. «Je dois rappeler dans ce sens qu’en 2021, qui était une année des élections, des chamboulements avaient eu lieu au niveau des collectivités locales. Ce qui a fait que les autorisations de construire et les permis d’habiter n’ont pas été délivrés à temps. Le retard est ainsi d’un trimestre voire même plus dans certains cas. Donc cela est un élément très important à prendre en considération dans l’explication des ralentissements des projets aujourd’hui», explique le banquier. Face à la situation de sinistrose que connaît l’immobilier, Dounia appelle à une intervention de l’État.

Ce dernier, souligne Dounia, a la possibilité d’activer un certain nombre de mécanismes afin de soutenir la demande et relancer le secteur. «L’État pourrait très bien réactiver la mesure d’exonération des droits d’enregistrement comme il l’avait fait en 2020. Il peut aussi flexibiliser davantage les process administratifs de délivrance des autorisations de construire et repenser le modèle des incitations fiscales au secteur. Ce qui pourrait insuffler une nouvelle dynamique en ces temps durs», suggère-t-il. Ce dernier rappelle par ailleurs que les deux années de crise sanitaire ont fortement impacté l’économie nationale et mondiale. Toutefois, précise-t-il, l’économie du Royaume a développé une certaine résilience. Ainsi, même si la croissance n’a pas été au rendez-vous, la dynamique des crédits n’a pas réellement décroché. La preuve, selon lui, est qu’aujourd’hui les banques continuent de distribuer des crédits même si elles n’ont pas atteint les objectifs escomptés.

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