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La part du chèque poursuit sa baisse au profit des moyens de paiement électroniques

Le nombre global de moyens de paiement scripturaux échangés en 2021 s’est accru de 19% par rapport à 2020, atteignant à peu près de 347 millions d’opérations. En valeur, les échanges ont progressé de 17% à près à 4.172 milliards de DH. En nombre, le virement est resté à la première place, avec 45,2% des échanges, devant la carte bancaire. En termes de montants échangés, la part des virements et des chèques s’est maintenue respectivement à 57 et 28% par rapport à 2020.

La part du chèque poursuit sa baisse au profit des moyens de paiement électroniques
La structure des paiements scripturaux, en nombre, est restée quasiment identique à celle de l’année précédente.

Les moyens de paiement scripturaux échangés ont connu une nette hausse en 2021. Leur nombre global a, en effet, progressé de 19% par rapport à 2020, s’élevant à peu près de 347 millions d’opérations, indique le rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, leur surveillance et l'Inclusion financière au titre de l’exercice 2021, publié par Bank Al-Maghrib (BAM). Idem pour leur évolution en valeur, puisque les échanges se sont accrus de 17% à près à 4.172 milliards de DH. Le Maroc enregistre ainsi une moyenne de 9,3 transactions par an et par habitant contre 8,1 un an plus tôt. «La structure des paiements scripturaux, en nombre, est restée quasiment identique à celle de l’année précédente», relève le rapport.

En effet, le virement est resté à la première place, pour la cinquième année consécutive (45,2% des échanges en 2021 contre 46,5% en 2020), devant la carte bancaire (30,8% des échanges en 2021 contre 28% en 2020). Les prélèvements sont restés troisièmes dans l’ensemble des échanges en nombre (13,7% des échanges en 2021 contre 14,5% en 2020), devant les chèques dont la part s’est maintenue à 8,9%. Le repli continu de la part des chèques (en nombre et en valeur) au profit des autres moyens de paiement électroniques «va de pair avec la politique et les orientations stratégiques de Bank Al-Maghrib visant à développer les moyens de paiement électroniques», note BAM qui ajoute que cette baisse s’est accélérée en 2020 avec le contexte de crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 et s’est poursuivi en 2021 notamment.

Démocratisation de l'usage des applications bancaires

En termes de montants échangés, ces proportions sont «nettement différentes» et sont restées «relativement stables». En effet, la part des virements et des chèques s’est maintenue respectivement à 57% et 28% par rapport à 2020. Idem pour les Lettres de change normalisées (LCN), les prélèvements et les transactions de paiement par cartes qui ont gardé des parts respectives de 7,6%, 5,5% et de 1% des opérations, les cartes étant essentiellement utilisées pour les règlements de faibles montants.

Le rapport relève également que sur la totalité des transactions, hors opérations par cartes, 40% du nombre de ces transactions ont été traités via les circuits interbancaires, contre 38% en 2020. En termes de valeur échangée, et au même titre que 2020, cette part s’est maintenue à 48%. Les échanges intra-bancaires sont ainsi toujours majoritaires en nombre, représentant une part de 60% des échanges en 2021 contre 62% en 2020. En valeur, la part des échanges intra-bancaires s’est maintenue à 52% en 2021. «L’importance de la part des échanges intra-bancaires s’explique principalement par l’augmentation des échanges par virement, notamment suite à la démocratisation de l’usage des applications bancaires et aux frais avantageux des transferts opérés en intra bancaire», explique la Banque centrale.

Plus de 3% des chèques rejetés en 2021

Le nombre de moyens de paiement scripturaux échangés via le Système interbancaire marocain de télé-compensation (SIMT) s’est établi à 97 millions en 2021, en croissance de 19,7% par rapport à 2020 (contre un recul de 3,7% enregistré entre 2019 et 2020). Cette progression a également concerné les montants bruts échangés, qui se sont établis à 1.964 milliards de DH, contre 1.685 milliards en 2020 et 1.894 milliards en 2019, soit des hausses respectives de 16,6% et 4% par rapport à 2020 et 2019. Cette amélioration est attribuée par BAM à «l’atténuation des conséquences de la crise sanitaire sur les échanges monétaires enregistrés en 2020 impactant significativement les transactions effectuées par le biais des chèques et des LCN».

En ce qui concerne la structure des échanges en nombre, le virement demeure en première position avec 53% des échanges (même part qu’en 2020), suivi par le chèque qui continue de reculer (26% en 2021 contre 28% en 2020) et le prélèvement (16% en 2021 contre 15% en 2020). Les LCN arrivent en quatrième rang avec 4% des échanges (contre 5% en 2020). Cette structure tend à s’inverser en valeur. Le chèque prédomine, en effet, avec une part de 49% (contre 48% en 2020), suivi par le virement avec une part de 36% (même part qu’en 2020), puis par la LCN (12%), et enfin le prélèvement (2%) des échanges en valeur, soit la même part qu’en 2020.

16,5% des lettres de change rejetées, la grande majorité pour insuffisance de solde

Le rapport relève, par ailleurs, que le nombre total de rejets de chèques, tous motifs confondus, a atteint 762.669 opérations, correspondant à un taux de rejet global de 3,03% (contre 3,17% en 2020). Pour la proportion des LCN rejetées, elle s’est établie à 13,67% en 2021, «ce qui représente une amélioration importante de ce taux de rejet, puisqu’il était de 18,05% en 2020 et de 16,5% en 2019», souligne BAM. Toutefois, nuance-t-elle, «la part des LCN rejetées demeure assez inquiétante, d’autant plus que 88% de ces rejets correspondent à des rejets pour absence ou insuffisance de provision».

Pour «pallier ces niveaux de rejets préoccupants et rétablir une relative crédibilité de ce type d’instrument de paiement», la Banque centrale a appelé à la mise en place de mesures dissuasives, à même de prévenir contre les incidents de paiement des lettres de change, à leur échéance. Des propositions d’amendements au Code de commerce ont été présentées dans ce sens. Le nombre de prélèvements rejetés est, quant à lui, toujours très élevé et continue d’augmenter sur ces dernières années, avec un taux de rejet de 76,8% (contre 72% en 2020, 68% en 2019 et 65% en 2018).

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