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Nizar Baraka : « On vise la réalisation de 20 stations de dessalement de l’eau d’ici 2030 »

Le Maroc ambitionne de réaliser 20 stations de dessalement d’eau à l’horizon 2030. Répondant aux questions des parlementaires au niveau de la Chambre des conseillers, le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a affirmé que le coût de production de l’eau au niveau de ces stations a baissé considérablement ces dernières années grâce aux énergies renouvelables.

Nizar Baraka : « On vise la réalisation de 20 stations de dessalement de l’eau d’ici 2030 »
Ph : MAP Archives

 

Le spectre du stresse hydrique plane toujours sur le Maroc, et ce malgré les dernières précipitations. Intervenant, hier à la Chambre des conseillers, le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a mis en avant l’importance des stations de dessalement de l’eau qui se présentent désormais comme une solution efficace contre les problématiques liées à la sécheresse. L’objectif est de réaliser 20 stations d’ici 2030, a relevé M. Baraka. Dans ses réponses aux questions des conseillers, il a affirmé que le choix de ces stations se justifie notamment par la baisse des coûts de production de l’eau notamment grâce à l’utilisation des énergies renouvelables. Ce type de projet a démontré son efficacité, selon le ministre.

Donnant l’exemple de la région de Souss, M. Baraka a assuré que le problème de l’eau ne se pose plus au niveau d’Agadir depuis la mise en service de la nouvelle station de dessalement. Un exemple qui sera dupliqué au niveau de la ville de Nador qui ne dispose pas de nappe phréatique, a assuré le ministre. Sur cette question de nappe phréatique en particulier, plusieurs parlementaires ont alerté sur la raréfaction de cette ressource. Un constat confirmé par le ministre qui a mis en avant la baisse continue des niveaux d’eau.

Un Atlas de ces nappes sera réalisé en partenariat avec les départements concernés. L’objectif est de disposer d’une cartographie de ces eaux, a relevé M. Baraka. S’agissant des dernières pluies, le haut responsable a fait savoir que le Royaume a reçu, depuis le 1er mars à aujourd’hui, le double des précipitations qu’il avait reçues pendant la période allant du 1er septembre à fin février. Ces précipitations ont eu un impact positif aussi bien sur les retenues des barrages que sur la nappe phréatique. L’impact sera également visible sur l’agriculture, a assuré M. Baraka.

En plus des cultures printanières, il y a toujours un espoir de sauver 1 million d’hectare de culture céréalière, a-t-il relevé. À rappeler que les retenues des barrages ont atteint plus de 5,53 milliards de mètres cubes (m³), soit un taux de remplissage de 34,3%. À la même date de l'année écoulée, les réserves de barrages ont accumulé plus de 8,19 milliards de m³, soit un taux de remplissage de 50,8%. Selon M. Baraka, la neige pourra également renforcer le contenu des barrages dans les prochains jours. Le responsable a, toutefois, relevé la grande problématique de l’envasement des barrages. «La boue constitue, dans certains cas, plus de 20% du contenu du barrage», a affirmé le ministre devant les conseillers. Donnant l’exemple de la région de l’Oriental, le responsable a affirmé que sur les 13 millions de m³ qui devaient être exploités au niveau d’un barrage, les retenues réelles ne dépassaient pas 1,8 million de m³, d’où l’importance de la réalisation de relevés bathymétriques au niveau de tous les barrages afin de connaître leurs profondeurs réelles et disposer de données exactes sur leurs retenues en eau.

Toujours par rapport à cette problématique d’envasement, le ministre a assuré que des mesures sont prises pour enlever les sables bloqués au niveau des barrages. Également, des mesures proactives seront prises pour éviter que les nouveaux barrages ne soient touchés par le problème d’envasement. En partenariat avec le département des Eaux et forêts, de grandes opérations de forestation à proximité des barrages sont lancées pour réduire les risques d’envasement, a assuré le ministre.

 

 

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