’obligation de présenter le pass vaccinal pour entrer au Maroc, conformément au protocole sanitaire retenu par le gouvernement pour la réouverture des frontières, suscite le débat. Si certains y voient un outil pour freiner la pandémie, d’autres considèrent que cette mesure n’est pas nécessaire d'autant qu’un test PCR négatif de moins de 48 h est requis dans le cadre de ce même protocole. Contacté par «Le Matin», Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, estime que toutes les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de ce protocole sont en harmonie avec les données scientifiques dont on dispose et tiennent compte de la situation épidémiologique dans le monde.
À propos de l’obligation du pass vaccinal, Dr Hamdi estime que cette mesure est incontournable pour deux raisons : d'abord, les non-vaccinés propagent jusqu’à 70 fois plus le virus que les vaccinés et cela a été confirmé par plusieurs études. Ensuite, «les voyageurs non vaccinés courent cinq fois plus le risque de contracter la Covid-19 et de développer des formes graves de la maladie», note-t-il. Autant dire que la présentation du pass vaccinal permettrait de prévoir et surtout d’éviter toute pression sur le système de santé, sachant que ce dernier n’est pas capable d’absorber plusieurs cas critiques en même temps. Répondant aux internautes qui estiment que le test PCR reste suffisant, le médecin-chercheur confirme que cette mesure est, certes, importante pour vérifier si les voyageurs sont porteurs ou non de la Covid-19, mais demeure insuffisante pour diminuer les risques de propagation du virus. En effet, explique-t-il, une personne testée négative n’est pas à l’abri d’une contamination après avoir intégré le Royaume, ce qui pourrait encore une fois peser sur le système de santé. Par ailleurs, Dr Hamdi alerte sur le fait que l’on est loin de crier victoire contre la Covid-19 et que la vaccination et le respect des mesures barrières restent notre allié pour y faire face.
