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Les plateformes d’un nouveau parti de la gauche (qui se considère, désormais, comme la véritable gauche au Maroc) ont été adoptées le weekend dernier. C’était lors d’un congrès tenu à Bouznika et qui a donné naissance au «Parti de la Fédération de la gauche démocratique». Ces plateformes définissent l’identité, la ligne politique de cette formation politique qui est le fruit de la fusion de trois composantes politiques qui travaillent, depuis quelques années, dans la cadre de la Fédération de gauche. Cette Fédération a vu le jour, pour rappel, en 2007 par le Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS) et le Congrès national ittihadi créé en 2007. À cette alliance s’est joint le Parti socialiste unifié (PSU), avant de s’en retirer à la veille des élections législatives du 8 septembre 2021. Par ailleurs, les mécontents parmi les membres du PSU qui avaient contesté cette décision ont constitué un courant baptisé la «Gauche unioniste» et ont pris part, de vendredi à dimanche à Bouznika, à ce congrès de fusion. À noter que le nouveau «Parti de la Fédération de la gauche démocratique» compte également les mécontents ayant quitté le parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), qui s’étaient rangés dans le cadre du courant «Alternative progressiste».
Le Parti de la Fédération de la gauche démocratique adopte ses thèses idéologiques
Le congrès de Bouznika a été marqué par l’adoption de plusieurs thèses idéologiques renouvelées, notamment «l’éco-socialisme» et la laïcité en plus de l’adoption des fondements du programme du nouveau parti, les activités de masse, le tout dans le cadre d’une nouvelle philosophie organisationnelle ainsi que de nouveaux statuts qui cadrent avec l’esprit de fusion.
Le congrès s’est déroulé, dans une grande mesure, selon le principe du consensus pour l’adoption des documents, mais également pour la détermination du nombre de structures organisationnelles, le quota à accorder à chaque composante, etc. Ce qui a facilité en quelque sorte le déroulement des travaux de ce congrès qui a eu lieu en trois temps.
En effet, il y a eu d’abord la séance d’ouverture, puis l’adoption des documents proposés avant que chaque composante, notamment le PADS et le CNI, ne tiennent leurs propres conclaves pour ratifier la décision de la dissolution de leurs partis ainsi que la fusion dans le nouveau Parti de la Fédération de la gauche démocratique. Puis, les congressistes (350 congressistes représentant chacune des trois formations de la Fédération de Gauche et 120 congressistes au nom du courant l’Alternative progressiste) ont élu les instances dirigeantes du parti. Ce qui a donné lieu à l’élection de 410 membres du conseil national et 48 membres du bureau politique. Les congressistes se sont également mis d’accord pour la composition, prochainement, d’un secrétariat constitué de dix personnes devant présider à la gestion des travaux du conseil national. De même, un secrétariat du bureau politique devra également être constitué lors de la première réunion du bureau politique.
Mais la grande interrogation qui persiste concerne le nom du leader appelé à diriger ce nouveau parti durant cette période transitoire fixée à deux ans. En effet, l’objectif est que le prochain congrès permette d’officialiser la fusion et d’instaurer une gestion normal du parti loin du principe du consensus, du quota et de la prise en compte des orientations de chaque composante.
