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Soutenus par trois banques marocaines et deux européennes, Masen et son partenaire EDF Renouvelables ont bouclé le financement du repowering du parc éolien Nassim Koudia Al Baida. Le projet, situé dans la région de Tanger-Tétouan, est financé par le recours à des emprunts commerciaux auprès d’Attijariwafa bank, de la Banque Centrale Populaire, de Bank of Africa, la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) et Société Générale France. Dans un communiqué conjoint, Masen et EDF Renouvelables ne précisent pas le montant de ce projet de repowering. Mais selon un document officiel, l’investissement s’élève à 130 millions d’euros, dont 48,5 millions d’euros cofinancés par la BERD. Pour rappel, Koudia Al Baida est le premier parc éolien du Maroc et de tout le continent. Il a été mis en service en 2000 par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) avec une capacité de 50 MW sur la base de 84 éoliennes.
La Compagnie éolienne du Détroit (CED), filiale du groupe Futuren (ex-Theolia), exploite les éoliennes installées sur le site de Koudia El Baida. À travers le projet de repowering, initié par Masen (Moroccan Agency for Sustainable Energy) en partenariat avec Futuren (filiale du groupe EDF Renouvelables), sa capacité sera portée à 100 MW, et ce en faisant appel au repowering, une première continentale et dans la région MENA (Moyen-Orient/Afrique du Nord). Le repowering implique le démantèlement des turbines existantes pour les remplacer par des éoliennes de nouvelle génération au rendement plus élevé. Ainsi, Koudia Al Baida accueillera 20 éoliennes, d’une capacité individuelle de sortie de 5 MW, produisant ainsi une puissance totale de 100 MW.
Le bouclage financier de Nassim Koudia Al Baida annonce le lancement immédiat des travaux de construction du parc éolien, notamment la fabrication des pales, assurée par Siemens-Gamesa dans son usine tangéroise. «Dès sa mise en exploitation, prévue au 2e trimestre 2024, la production électrique annuelle de Nassim Koudia Al Baida permettra de répondre aux besoins de consommation d’environ 420.000 habitants et permettra d’éviter l’émission de l’équivalent de 308.000 tonnes de CO2 par an», précise l’Agence marocaine. À noter que «Nassim» est désormais l’appellation consacrée au plan éolien national. «Le plan éolien Nassim, tout comme le plan solaire Noor, vient rassembler autour d’une même appellation l’ensemble des projets éoliens portés par Masen, contribuant à l’objectif du Royaume du Maroc d’atteindre au moins 52% de capacités renouvelables dans son mix électrique d’ici 2030», est-il indiqué.
À souligner, par ailleurs, que Masen projette une extension d’environ 200 MW du parc éolien Nassim Koudia Al Baida, dont le site bénéficie d’excellentes conditions de vent. Selon les premières informations, l’étude de faisabilité sera entamée dès le troisième trimestre de cette année et le trimestre suivant le processus d’appel d’offres sera enclenché, à travers le lancement des préqualifications des développeurs potentiels. La sélection finale du développeur du projet devra avoir lieu en 2023. Masen table sur la mise en service commerciale de cette capacité additionnelle de 200 MW en 2025-2026. Avec le repowering, puis l’extension, la capacité globale du parc dépassera ainsi les 300 MW.
