Bien que placée au septentrion du continent africain et au couchant du monde islamique, Rabat se pare aisément des codes des cultures africaine et islamique. Ce privilège lui a valu en cette année 2022 d’être la «Capitale africaine de la culture» et la «Capitale culturelle du monde islamique».
«Cet ouvrage, regroupant les textes d’écrivains du Maroc et de l’ensemble du continent africain, est une pierre de cet édifice visant à donner tout son rayonnement et toute sa place à celle qui abrite, pour l’année 2022, le Salon international de l’édition et du livre (SIEL 2022). Ces auteurs rendent hommage à cette ville, à travers leurs plumes, en partageant, dans les pagesde ce livre, leur relation avec cette terre
de culture», écrit le préfacier de ce collectif, Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication.«Sembura porte ce projet de livre en hommage à Rabat, capitale africaine de la culture pour l’année 2022 ; une trentaine de belles plumes et de grands noms de pays africains, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, y participe. D’autres voix prestigieuses venues du monde arabo-islamique s’y expriment, car Rabat est également la capitale culturelle du monde islamique. Ce collectif est une belle manière de célébrer la ville et de continuer à développer l’ambition de la collection “Sembura”, dédiée aux littératures africaines», indique pour sa part la directrice de la collection «Sembura », Rabiaa Marhouch, dans une déclaration au «Matin».Elle ajoute : «C’est grâce à l’Académie du Royaume du Maroc, qui soutient “Sembura”, que l’idée de livres collectifs rassemblant les intelligences africaines s’est épanouie. En novembre dernier, nous avons procédé à l’ARM au lancement de la collection “Sembura” et du livre collectif “Qu’est-ce que l’Afrique ?” que le secrétaire perpétuel, le Pr Abdeljalil Lahjomri, nous a fait l’honneur de préfacer et de lui accorder un retentissement international.
Le Pr Lahjomri porte haut et fort le flambeau des arts et des cultures africaines dans ce qu’elles ont de plus noble, c’est-à-dire, le dialogue et l’ouverture à l’Autre et sur le monde. Et c’est heureux que cette vision devienne un modèle, essaime et inspire d’autres initiatives. L’Académie est un haut lieu de la culture et des rencontres entre les créateurs du continent ; d’ailleurs, plusieurs contributeurs racontent qu’ils ont découvert Rabat lors de colloques organisés par l’Académie et auxquels ils étaient conviés. Rabat peut être fière de sa beauté, de son histoire, de ses richesses urbanistiques, architecturales, naturelles qui charment et inspirent de grandes plumes. Elle peut être fière
d’être le siège de la plus prestigieuse institution culturelle du Royaume qui oeuvre depuis longtemps pour le rayonnement du patrimoine créatifdu continent et dont la récente et très enviée innovation est la création de la chaire des littératures et des arts africains. Tous ces atouts la désignent tout naturellement comme la première capitale africaine de la culture !» souligne encore Mme Marhouch.