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La saison du printemps marque le retour des beaux jours… mais pas pour tout le monde ! C’est, en effet, une période des plus détestables pour les personnes souffrant de rhinite allergique saisonnière. Appelée également rhume des foins, cette pathologie est causée par la vague des pollens d'arbres, de graminées ou diverses autres plantes herbacées, dispersés par le vent. «La pollinisation survient dès avril jusqu'à fin juillet. Les patients atteints de rhinite pollinique souffrent tous les ans, à la même période, des mêmes manifestations dont la durée et l'intensité peuvent augmenter avec le temps», explique Dr Hakima Gouchi, spécialiste en pédiatrie et néonatologie. «On observe des démangeaisons au niveau du nez, de la gorge, du palais, des oreilles, ainsi que des éternuements, nez qui coule, nez bouché avec gêne pour accomplir les activités quotidiennes. La rhinite allergique est aussi très fréquemment accompagnée par des larmoiements, yeux rouges et démangeaisons. Près d'un allergique aux pollens sur deux présente des épisodes de toux, d'essoufflement et de sifflements, caractéristiques de la maladie asthmatique», développe-t-elle.
De son côté, Dr Najib Lahlou, allergologue, précise que les alternances de pluie et de beau temps accélèrent le mûrissement des végétaux et provoquant plusieurs cas d’allergie chaque année. «L’allergie peut être définie comme une défense inadaptée et exagérée de l’organisme à des substances présentes dans l’environnement proche et l’allergie saisonnière s’inscrit dans ce cadre. Les causes principales derrière les maladies allergiques, à côté de l’élément héréditaire, sont la sinusite, l’asthme, l’exposition, la faiblesse du système immunitaire, ainsi que le tabagisme», souligne le médecin dans une publication dans le groupe des médecins de Casablanca sur Facebook. «Les trois grandes saisons polliniques évoluent en fonction des conditions climatiques, et peuvent donc légèrement varier d’une année à l’autre. Ces saisons présentent toutefois la même chronologie, à savoir l’année commence avec la saison des arbres, puis vient la saison des graminées et enfin celle des herbacées. La personne peut donc éternuer et avoir le nez qui coule seulement 10 jours par an, mais aussi pendant 2 mois, 6 mois ou malheureusement toute l’année si elle est allergique à plusieurs types de pollens», indique-t-il. Et d’ajouter que «la nature et la quantité de pollens varient considérablement en fonction des régions et des conditions climatiques».
Dr Lahlou insiste également sur l’importance du diagnostic de l’allergie qui débute chez l’allergologue par un interrogatoire circonstancié suivi d’un examen clinique et des tests cutanés. «Le plus souvent, une allergie est diagnostiquée dès l’enfance ou à l’adolescence, mais parfois une errance thérapeutique peut durer des années et pendant ce temps les bronches vieillissent prématurément ou le système immunitaire s’épuise inutilement. Une allergie, c’est une vraie maladie, ce n’est pas un simple inconfort», alerte-t-il. Même son de cloche auprès de Dr Gouchi qui affirme que certains patients ne réalisent pas que des symptômes sévères de la rhinite allergique sont des signes d'asthme et ne prennent pas de traitement adapté. «C'est pourquoi l'allergie aux pollens nécessite un diagnostic rapide. Les traitements proposés – antihistaminique et anti-inflammatoire – permettent de soulager rapidement les allergiques et d'éviter l'aggravation des manifestations», souligne Dr Gouchi. Cette dernière assure, par ailleurs, que le meilleur traitement de tous types d’allergie est la prévention qui consiste à éviter les allergènes responsables des différentes réactions allergiques.
