Les prix du pétrole confrontés à des risques de fluctuation
Les prix du pétrole devraient se maintenir à des niveaux relativement modérés au 4e trimestre et en 2023. «Cependant, le marché pétrolier reste confronté à des risques de fluctuations, liés à l’évolution du contexte économique, géopolitique et sanitaire mondial», indique la DEPF dans sa note de conjoncture de novembre. En attendant, les cours du Brent ont atteint 103 dollars en moyenne à fin octobre, soit une hausse de 49% sur un an. Les pays de OPEP+ ont décidé de réduire leurs quotas de production de pétrole de 2 millions de barils par jour (mbj) dans l’objectif de soutenir les prix pétroliers. En parallèle, les prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont été revues à la baisse pour l’année prochaine : 1,6 millions de barils par jours, après +2,1 mbj en 2022.
Bond de 34% des cours du Gaz butane
A 809 dollars la tonne, en moyenne à fin octobre, les cours du gaz butane ont enregistré un bond de 34% en glissement annuel, dans un contexte de hausse généralisée des prix des produits énergétiques. Par ailleurs, souligne la note, les cours du gaz naturel en Europe se sont établis 116 euros/MWh le 18 novembre, marquant une chute de 66% depuis leur record du 26 août (339 euros/MWh). Toutefois, ils restent historiquement élevés, en hausse de 64% depuis début 2022 et de 21% depuis un an. Ils ont été multipliés par 9 depuis deux ans. Les craintes d’une pénurie de gaz et d’une éventuelle flambée des prix de l’électricité et du chauffage s’apaisent grâce au GNL américain, une demande faible et un temps doux, fait remarquer la DEPF.
Phosphates : l’ammoniac et le souffre font grimper les prix
Les cours du phosphate brut et du DAP ont enregistré des gains respectifs de 126% et 39% en glissement annuel, à fin octobre. «Les prix des produits phosphatés ont été soutenus en 2022 par des coûts élevés des intrants (ammoniac, souffre), de l’énergie, du transport et des récoltes agricoles», précise la DEPF. En octobre, les prix du phosphate brut sont restés quasi-stables à 317,5 dollars la tonne en hausse de 80% depuis début 2022 et de 115% sur un an. Les cours du DAP se sont établis, de leur côté, à 725 dollars la tonne en octobre, en baisse de 4% sur un mois et de 24% depuis leur pic d’avril, ramenant leurs gains à 8% sur un an. Les contraintes sur l’offre et les prix élevés cette année auraient commencer à peser sur la demande mondiale.
Blé tendre : hausse de 36% des prix à fin octobre
Sur les dix premiers mois de l’année, les cours du blé tendre (SRW) se sont établis à 368 dollars la tonne en moyenne, soit 36% de plus en un an. Sur le seul mois d’octobre, les cours du blé tendre se sont établis à 352 dollars la tonne en moyenne, en hausse de 2% sur un mois. Toutefois, les prix ont reculé à 333 dollars la tonne le 18 novembre, souligne la note, après l’annonce de la reconduction pour 4 mois de l’accord céréalier de la mer Noire. La production mondiale, elle, devrait se situer à un niveau record de 784 millions de tonnes pour la campagne 2022/2023.
Sucre : la production mondiale devrait augmenter
La production mondiale de sucre devrait augmenter pour la saison 2022/2023 : (+5,5% à 182,1 millions de tonnes). Une croissance plus rapide que celle de la consommation (+0,9% à 176 millions de tonnes), selon la note de conjoncture. Les prix mondiaux du sucre brut ont atteint 407 dollars la tonne en moyenne sur les dix premiers mois de 2022, en hausse de 6% en glissement annuel. «Ils ont été soutenus par la reprise de la demande, la hausse des prix du pétrole et l’appréciation de la monnaie du Brésil, le premier producteur et exportateur mondial de sucre», explique la note de conjoncture.
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