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Les professionnels du 7e art appellent à l’intégration du cinéma dans les programmes scolaires

Les professionnels du 7e art appellent à l’intégration du cinéma dans les programmes scolaires

« Je m’appelle Salmane. J’ai quitté les bancs de l’école sans diplôme et j’étais choqué de découvrir qu’il faut un baccalauréat pour faire carrière dans le cinéma. Depuis quand, il faut un bac pour faire de l’art ? ». C’est ainsi qu’un jeune marocain a interpellé les spécialistes du cinéma au Festival national du film de Tanger, lors d’une table ronde, organisée le 23 septembre à l’hôtel Barcelo, autour de « la culture cinématographique au Maroc ».  Ce jeune a dénoncé, à sa manière, « la politique sélective » qui va à l’encontre de la généralisation d’une culture cinématographique. Cette rencontre organisée par l’Association Marocaine des Critiques de Cinéma, était l’occasion pour plusieurs cinéphiles et professionnels de rappeler l’importance d’une formation ouverte à tous dans le développement d’une culture cinématographique au Maroc. Selon, le critique de cinéma Khalil Damoun, le système éducatif national n’est plus convaincu de l’importance du cinéma. «Aujourd’hui, l’image est très répandue avec les nouvelles technologies mais il y a un analphabétisme visuel. Nous n’avons pas les mécanismes d’analyser cette image», a-t-il déclaré. Face au recul des salles obscures au Maroc, Khalil Damoun rappelle que la culture cinématographique se développe en regardant des films et en découvrant les différents types de cinéma. Pour lui, c’est important de ressusciter les cinéclubs et les rites de la cinéphilie notamment les débats devant les salles obscures. Pour sa part, la réalisatrice Khaoula Assebab Benomar a souligné l’importance d’intégrer le cinéma dans les programmes scolaires. Même son de cloche auprès de l’assistance. Selon plusieurs professionnels, le développement de la culture cinématographique dépend des politiques culturelles en général et du système éducatif. « L’industrie cinématographique va au-delà des cours dans les instituts de formation spécialisés. Il faut répandre la culture de l’image dans les écoles, mettre en place un baccalauréat artistique,… et intégrer le cinéma dans  l’environnement des jeunes », ont-ils recommandé.
Les intervenants ont également soulevé le manque d’émissions dédiées au cinéma sur les chaines nationales. Pour eux, cette défaillance participe à la régression de la culture cinématographique malgré l’évolution des productions nationales.
 

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