Abderrazak Hamdallah peut déjà dire adieu à la Coupe du monde au Qatar. Les signaux envoyés par Walid Regragui en direction du joueur de l’Ittihad Djeddah ne sont pas rassurants. Depuis sa prise de fonction, le sélectionneur national ne cesse de mettre en avant la notion du collectif et l’intérêt de l’équipe nationale. Il l'a encore réitéré sur le plateau de l’émission «Avec Ramdani» : «Ma philosophie de travail est basée sur la notion de l'esprit d'équipe et aucun joueur marocain au monde ne peut à lui seul vous faire gagner», a-t-il indiqué. Pour le dire autrement, Walid Regragui ne veut pas prendre le risque de mettre en danger l’harmonie de son groupe en faisant appel à Hamdallah. Regragui, qui a usé jusque-là d’un langage diplomatique quand il évoquait le cas de l’attaquant de l’Ittihad Djeddah, a joué cette fois-ci cartes sur table en soulignant qu’il est le seul responsable de toute décision future concernant le joueur : «Si Hamdallah est convoqué ce sera une décision de Regragui. Si Hamdallah n’est pas convoqué, c'est Regragui qui l’aurait écarté».
En assumant l’entière responsabilité de toute décision future concernant le joueur, Regragui écarte toute responsabilité d’une tierce partie dans ce dossier. Certes, rien ne permet d’accréditer l’hypothèse d’un veto venu d’ailleurs, mais le traitement infligé au joueur suscite des interrogations, sachant que d’autres joueurs avaient aussi fauté par le passé, mais ont été réintégrés par la suite. Hamdallah est le seul à avoir refusé une seconde chance. On peut ne pas aimer Hamdallah, car il est clivant, mais il faut reconnaître que le joueur peut rendre service à une ligne d’attaque marocaine en panne d’efficacité. L’incapacité des joueurs offensifs testés par Regragui lors des deux matchs amicaux de septembre face au Chili et au Paraguay devrait inciter le sélectionneur à lui donner sa chance comme tous les autres joueurs. Le refus de lui redonner sa chance appelle cette question : comment en est-on arrivé là avec ce joueur ?