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Rachat de Crédit du Maroc par Holmarcom : «les discussions sont très avancées»

Le rachat de Crédit du Maroc par Holmarcom s’est naturellement invité à la conférence sur les résultats annuels d’AtlantaSanad dont les voyants sont au vert. Le président du groupe a affirmé que les discussions étaient «très avancées.»

Rachat de Crédit du Maroc par Holmarcom :  «les discussions sont très avancées»
AtlantaSanad confirme et maintient sa volonté de s’implanter en Afrique. PH : Seddik

Le groupe Holmarcom avance à pas fermes dans son projet d’acquisition de la participation de Crédit Agricole France dans sa filiale Crédit du Maroc. C’est du moins ce qu’affirme son top management. «Ce que l’on peut dire, c’est que les discussions sont très avancées. Le processus suit son cours normalement, mais ce n’est pas une opération simple (…). Pour le timing, ça se fera dans une échéance prochaine. Il est évident qu’on ne partira pas sur beaucoup de mois ou une année de discussions, car l’essentiel est derrière nous», a déclaré Mohamed Hassan Bensalah, président du groupe Holmarcom, en fin de semaine dernière, lors de la conférence de presse de présentation des résultats annuels de sa filiale AtlantaSanad.
Ceci dit, cette rencontre a montré que les voyants sont au vert pour la compagnie en 2021. Une année qui s’est révélée dynamique à plus d’un titre, malgré un contexte de sortie de crise et de taux bas. La compagnie a ainsi réalisé un chiffre d’affaires (CA) de 5,4 milliards de DH, en croissance de 9,4% à fin 2021 par rapport à 2020. Rappelons que la croissance du CA à fin 2020 était de 2%. La progression du CA au cours de l’année dernière provient de l’ensemble des segments. Ainsi, au niveau de la «Non-Vie», AtlantaSanad a enregistré une amélioration de 5,2%, soit +198 millions de DH. Sur «La Vie», la progression a été nettement plus soutenue, soit 24,3% comparé à 2020.

La croissance sur le segment «Non-Vie» provient notamment de la croissance de la branche automobile, en lien avec la reprise des ventes de véhicules neufs. «Nous avons effectivement réalisé une croissance importante de la vente des véhicules neufs dans le cadre de la reprise d’activité (+31,5% à l’échelle nationale) et nous avons donc une comparaison par rapport à 2019, où la croissance en termes de ventes de véhicules est de +5,7%. Par rapport donc à une situation normative, nous sommes sur une croissance en termes de ventes de véhicules neufs», explique le management de la compagnie.
Sur le volet «Vie», l’assureur a enregistré un rebond, plus particulièrement sur les produits de capitalisation, en dépit d’un contexte de taux bas. Côté sinistralité, celle-ci s’inscrit également dans un contexte de levée de mesures restrictives, générant une hausse mécanique, par rapport à 2020 (le ratio S/P de l’exercice est en hausse de 2,9% à 72,8%. Comparé à 2019, ce ratio enregistre une baisse de 1,1%).
Sur un autre registre, les frais généraux ont connu une baisse qui s’explique essentiellement par les effets de la synergie issue de la fusion réalisée en 2020. Ainsi, les frais de gestion ont grimpé de 5,1% et les frais généraux hors commissions progressent de 3,4%. Une performance à comparer avec la progression de CA qui monte, lui, de 9,4%. D’ailleurs, le ratio de frais de gestion s’améliore de 1,1% à 24,6%. Le taux de commissionnement moyen est de 11,9% toutes branches confondues versus 12,3% en 2020. Cette baisse est liée à un effet mixte produits, vu la progression du CA «Vie» faiblement commissionné.
Un positionnement actif sur les OPCI
Concrètement, le niveau des frais généraux de la compagnie se situe à 1,69 milliard de DH versus 1,27 milliard une année plus tôt. Au niveau du résultat financier, il enregistre une progression importante à fin 2021, dans un contexte de reprise du marché boursier, soit une croissance de 42,8%. «Heureusement pour les actionnaires qui sont plus riches. Il y en a qui ont laissé l’argent, et d’autres qui s’enrichiront encore plus. Le cours de la Bourse a connu une appréciation de près de 50%. Mais à notre niveau, on ne se focalise pas sur les cours boursiers, car nous ne sommes pas intéressés par la vente», commente Mohamed Hassan Bensalah. De ce fait, le résultat financier de la compagnie se situe à 705 millions de DH, contre 493 millions de DH une année plutôt. «Cette croissance s’appuie sur la stratégie de placements de la compagnie qui profite de la hausse de la bourse, et une politique de diversification en termes d’investissements notamment à travers un positionnement actif sur les OPCI», précise le management d’AtlantaSanad.
Plus de 14 milliards de DH de placements
Côté placements, la compagnie enregistre une croissance de 6,3% à 14,2 milliards de DH à fin 2021. Les capitaux propres progressent également de 5,2%, se situant à 3,7 milliards de DH. Le chiffre d’affaires consolidé s’est amélioré de 9,7% à 5,5 milliards de DH et le résultat consolidé recule de 11,7% en raison de l’impact exceptionnel de retraitement par résultat de la plus-value issue d’apports d’actifs Sanad, dans le cadre de l’opération de la création de l’OPCI en 2020, et ce suite à la fusion des deux compagnies. Retraité de cet effet exceptionnel, le résultat consolidé de la compagnie est en hausse de 22,5%.
Côté perspectives à l’international, le groupe confirme et maintient sa volonté de s’implanter en Afrique : «Il y a eu déjà deux opérations qui ont été menées : la Côte d’Ivoire et le Kenya, mais il y a d’autres pays qui sont à l’étude dans des degrés de négociation plus ou moins avancés. Cela entre dans la vision qui a été évoquée il y a quelques années de cela sur le maillage et le fait que le groupe s’en sort d’un point de vue assuranciel au Maroc», ajoute Bensalah. 

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