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Rachid Benali : Le pain à 1,20 DH, ce n’est plus acceptable

Rachid Benali : Le pain à 1,20 DH, ce n’est plus acceptable

Flambée des prix des céréales, surconsommation de la farine, baisse de la production…le premier vice-président de la Comader, Rachid Benali, partage sa lecture de la situation actuelle lors de son intervention à la première Matinale du cycle de conférences du Groupe Le Matin dédiée à la Souveraineté alimentaire, sur le thème « Quels choix pour une plus grande autonomie du Maroc ?».

Voici les principaux messages à retenir : 

  • La sécurité alimentaire suppose un suivi de l'approvisionnement en produits de base, mais aussi une surveillance de la surconsommation. A titre d'exemple, nous consommons jusqu'à 350 Kg de farine par habitant par an, un volume élevé par rapport à la normale.
  • Le pain à 1,20 DH, ce n’est plus acceptable car cela engendre une perte incroyable. le volume des déchets est très conséquent, ce n'est plus tolérable.
  • Le prix du blé au Maroc n’a pas changé depuis une trentaine d’années, même si les prix de la majorité des produits ont augmenté.
  • Si la situation exceptionnelle que nous traversons dure dans le temps, il va falloir adopter une autre politique et engager de nouvelles dépenses
  • Entre le manque de pluviométrie, les barrages à sec et la flambée des prix des intrants, le Maroc traverse une période de crise inédite.
  • La gestion des réserves d'eau dans les barrages devient une urgence. Dans le Nord du Maroc, nous avons un barrage avec une réserve d'eau de 2 milliards de m3. Cette eau est stockée mais toujours pas utilisée.
  • Un effort en termes d'investissements est nécessaire pour arriver à transférer l’eau vers des zones irriguées. Cela permettra d'augmenter la production et donc atteindre une suffisance alimentaire. Nous pouvons atteindre quelques 70 millions de quintaux annuels même en période de sécheresse. Ce chantier a été jusque-là considéré comme non-prioritaire puisque l’importation coûtait moins cher que l'investissement pour le transfert d’eau.
  • Les accords de libre échange nous ont complètement anéanti notamment pour les filières agro-alimentaires A titre d'exemple les jus concentrés qui arrivent de l’Egypte. Dans ce pays, le smig est de 2 euros/jour et donc il est difficile de les concurrencer.
  • Pour certains produits, le Maroc est devenu importateur alors qu’il était exportateur, et ce à cause des accords de libre échange avec certains pays, entre autres, l’Egypte, la Tunisie et la Turquie.
  • Au Maroc, on la consommation de l’huile d’olives reste faible. On tourne autour de trois litres par individu/an. Dans d'autre pays, on compte près de 10 litres par citoyen/an. Par contre, on enregistre des taux très élevés de consommation de l’huile végétale qui n'est pas produite localement. Il serait donc plus opportun d'inverser la donne en encourageant la consommation de l’huile d’olives locale. 

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