Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Redouane Arrach, a dressé sa lecture de la situation actuelle au Maroc lors de son intervention à la première Matinale du cycle de conférences du Groupe Le Matin dédiée à la Souveraineté alimentaire, sur le thème « Quels choix pour une plus grande autonomie du Maroc ?»
Voici les principaux messages à retenir :
- Le Maroc a opté pour la création d’un équilibre entre la production nationale des céréales et les importations
- Pour sa sécurité alimentaire, le Maroc a renforcé le rôle du secteur privé pour l’aider à absorber les chocs extérieurs liés aux crises.
- Au Maroc, le secteur privé céréalier a une très bonne connaissance du marché mondial et une meilleure maîtrise des fournisseurs grâce à une intégration plus fluide dans la chaîne de valeur mondiale
- Sur la question d’approvisionnement, le secteur privé est plus performant que celui public
- Le secteur privé capte les signaux des différentes décisions prises que ce soit à l’échelle nationale ou internationale, pour s’y adapter rapidement et réguler l’approvisionnement
- L’énergie est le déclencheur de toutes les crises y compris celles de la production céréalière
- L’agriculture se trouve entre le marteau et l’enclume : d'une part, les prix élevés de l’énergie et, d’autre part, les intrants comme le transport, le fret et les engrais
- En 2022, le Maroc va importer entre 30 et 40 millions de quintaux de blé tendre
- Les pouvoirs publics doivent aller dans le sens de l’optimisation des choix en tenant compte des contraintes liées au climat, à la sécheresse, à la géopolitique, etc.