Réduction des disparités territoriales et sociales : le programme a atteint un taux d'engagement de 83% (Laftit)

Le Programme de réduction des disparités territoriales et sociales (PRDTS) est dans sa dernière ligne droite. «Un premier bilan de ce Programme pour la période 2017-2022 montre que six plans d'action régionaux ont été mis en place pour le développement des zones rurales avec une valeur globale de 41,43 milliards de dirhams, soit 83% de l'enveloppe allouée au Programme», a déclaré M. Laftit indiquant qu'«actuellement, et au titre de l’année 2023, un examen des projets et des plans d'action régionaux est en cours. Ces projets portent sur un budget estimé à 8,41 milliards de dirhams, répartis entre les Conseils des régions (3,6 milliards de dirhams), le Fonds de développement rural et les ministères de l'Agriculture, de la Santé, de l'Éducation nationale et de l'Équipement (3,93 milliards de dirhams), l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH, 415,85 millions de DH), et l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (459 millions de DH)».

M. Laftit, qui répondait aux questions des députés dans le cadre de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, a souligné que pour le parachèvement du PRDTS, le ministère de l'Intérieur, par le biais des commissions régionales pour le développement de l’espace rural et des zones montagneuses, assure le suivi et l'accompagnement de ce programme, en œuvrant notamment pour :

Accélérer le rythme de réalisation des projets en cours d’exécution.

Œuvrer pour rééquilibrer la répartition des missions d'exécution entre l'ensemble des partenaires dans chaque région afin de réduire la pression sur les acteurs chargés de l’exécution des projets.

Travailler pour mettre à jour les données du système informatique du Programme.

Programmer les projets une fois leurs études prêtes tout en veillant à ne pas dépasser leurs coûts de 10%.

Orienter les investissements vers les zones les moins développées.

Poursuivre la programmation et la mise en œuvre du plan d'action pour 2023.

Mettre en œuvre les propositions de la commission d'audit interne et procéder à l'évaluation à mi-parcours du programme.

Assurer la durabilité des projets achevés par la mise en place de mécanismes permettant d'entretenir et de gérer les projets confrontés à un vide institutionnel après leur livraison.

Consacrer une approche de planification territoriale intégrée et participative basée sur une méthodologie qui tient compte des nécessités et des priorités pour assurer l'efficience des investissements programmés.

Par ailleurs, et pour ce qui est de l'impact des projets réalisés, M. Laftit a précisé qu'un total de 1.066 collectivités territoriales en milieu rural ont été ciblées par le PRDTS, en plus de 142 centres à caractère rural et 59 communes à caractère urbain qui enregistrent des flux réguliers de populations rurales. De même, poursuit le ministre, ce Programme a permis de générer plus de 103 millions de journées de travail, et de créer 30.000 emplois directs et indirects.

En ce qui concerne l'amélioration de la situation spatiale des collectivités territoriales ciblées (classées en priorités 1, 2 et 3 car elles manquent de services sociaux de base et qui ont besoin d’investissements importants pour combler le manque dans plus d’un secteur), M. Laftit a présenté quelques exemples tels les 418 communes dont la situation s'est améliorée grâce à l'électrification rurale, ou les 246 communes dont la situation s'est améliorée grâce au raccordement au réseau d'eau potable. En matière de réhabilitation des routes et des pistes en milieu rural, le responsable gouvernemental a fait part de 358 communes dont la situation spatiale s'est améliorée grâce au PRDTS, précisant que cela porte le nombre total de communes situées dans la catégories 5 et 6 à 967.

Aussi, et en ce qui concerne la qualification et l'équipement des établissements scolaires, le ministre a fait savoir que la situation de quelque 128 communes s'est améliorée, tandis qu'en ce qui concerne la qualification des établissements de santé, ce sont 157 communes à voir leur situation spatiale s'améliorer.

Sur un autre plan, et évoquant les difficultés qui se posent à ce Programme, M. Laftit a notamment mentionné la montée en flèche des prix des matériaux de construction due à la conjoncture internationale et les effets négatifs de la pandémie Covid-19 sur les prévisions budgétaires (les contributions de certains ministères ont régressé du fait de cette pandémie). Et de noter que le PRDTS est un programme qui vient en complément des autres programmes gouvernementaux, avec des particularités et des modalités de mise en œuvre. Ce programme, a dit M. Laftit, ne supplante pas les programmes des départements ministériels mais s'inscrit comme une contribution pour combler les manques et remédier aux dysfonctionnements repérés entre les régions et au sein de la même région.