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Lundi 20 Mai 2024
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Aziz Akhannouch promet de consacrer la vocation social-démocrate du RNI

Créé en 1978 par Ahmed Osmane, avec comme référentiel la démocratie sociale, le Rassemblement national des indépendants a vu se succéder à sa tête quatre présidents. Le dernier en date n’est autre que Aziz Akhannouch qui conduit l’actuelle majorité gouvernementale. Ayant été porté à la présidence lors d’un congrès extraordinaire en 2016 avant d’être entériné lors du sixième congrès en 2017, M. Akhannouch a regagné la confiance des quelques 2.549 congressistes ayant pris part aux travaux du septième congrès qui se sont déroulés entre vendredi et samedi derniers.

Aziz Akhannouch promet de consacrer la vocation social-démocrate du RNI

L’histoire des congrès nationaux du Rassemblement national des indépendants (RNI) est particulière à bien des égards. Contrairement aux autres formations politiques, ses conclaves se déroulent sans la moindre anicroche et dans le respect total du planning établi. Cette singularité vient d’être confirmée, encore une fois, lors du septième congrès du parti qui a eu lieu les 4 et 5 mars en format hybride, en raison des précautions sanitaires anti-Covid. EN effet, les travaux se sont déroulés, en moins de 24 heures, avec une fluidité remarquable. Si lors des congrès des autres formations politique, le suspense est la règle et l’improvisation peut parfois chambouler le déroulement des travaux, le dernier congrès du RNI s’est passé plutôt vite et le planning a été respecté à la lettre. De même, les résultats du conclave ne se sont pas fait attendre. Ayant démarré les travaux vendredi à 17 heures, les congressistes élisaient le candidat unique à la présidence du parti, Aziz Akhannouch, vers 13 heures le lendemain avant de valider le communiqué final. Aussitôt après, on annonçait la liste du bureau politique élu lors du congrès.

Rappelons-le, le RNI a été créé par Ahmed Osman (fondateur) en 1978 qui a occupé le poste de président jusqu’en 2007 (durant son mandat, un seul congrès avait été organisé, en 2001, après le congrès constitutif, même si les statuts prévoyaient un congrès tous les quatre ans). Après, c’est Mustapha Mansouri qui a repris le flambeau en s’imposant face à un candidat de taille, feu Mustapha Oukacha. Mais Mansouri avait été éjecté en cours de mandat. Dans des conditions qui avaient surpris à l’époque les observateurs politiques, Salaheddine Mezouar, une figure venant du monde des affaires, avait été élu président du parti, lors d’un conseil national extraordinaire. En 2016, suite à un congrès extraordinaire, ce dernier a jeté l’éponge, laissant la présidence du parti à Aziz Akhannouch, qui a été confirmé dans ce poste en 2017 à l’occasion du sixième congrès du parti. Samedi dernier, il a été consacré président du RNI lors du 7e congrès. Candidat unique, les membres du parti l’ont réélu, mettant en avant les résultats positifs obtenus lors des dernières élections ainsi que le travail que le chef du parti a piloté au sein du RNI au cours de son dernier mandat.

En effet, lors de la séance d’ouverture du congrès, Aziz Akhannouch a insisté sur le bilan de ses réalisations, notamment en lien avec les dernières élections. «Nous tirons notre légitimité des urnes. Nous sommes le seul parti à avoir récolté plus de 2.100.000 voix, un score qu’aucun autre parti n’a pu avoir par le passé. Avec les partis de la majorité, nous avons le soutien de plus de 5 millions de voix. De même, le RNI a pu avoir quelque 10.000 élus, sur les 24.000 que nous avons présentés lors des dernières élections», a-t-il déclaré dans son discours lors de la séance d’ouverture du congrès. Ainsi, Aziz Akhannouch estime que le parti demeure fidèle à ses engagements et ses choix. «Le parti passe de la voie de la confiance à la voie du développement», a-t-il indiqué. Par ailleurs, le RNI a saisi cette occasion pour transmettre de nombreux messages, notamment à ses détracteurs. Un accent particulier a été mis sur la vision idéologique du parti. En effet, le communiqué final adopté à l’issue des travaux du congrès a souligné que «le congrès précédent n'a laissé aucun doute sur l'implication des “Indépendants” dans le processus de consolidation de l'État social national au Maroc.

L’adoption de la démocratie sociale en tant que référentiel du parti est un choix qui définira les prochaines phases de l'action politique du parti», a-t-il été souligné. En s’adressant à leurs détracteurs, les dirigeants du parti ont affirmé qu’ils ne vont pas se rabaisser au niveau des échanges et du discours populiste creux. «Nous n’allons pas accorder de l’intérêt à ce qui est dit. Nous sommes sûrs d’avoir réhabilité le statut et la valeur l’institution du Chef du gouvernement», a déclaré le président réélu du RNI. Le parti a également insisté sur l’ensemble des chantiers lancés pour sortir de la crise et qui versent dans l’État social qu’il dit avoir promis tant dans le programme électoral qu’à travers le programme gouvernemental, tout en insistant sur la solidité de la majorité. Il s’est ainsi félicité du bilan positif de la majorité et son action qui, a-t-il été souligné, repose sur «l'harmonie, l'engagement et la responsabilité. La majorité travaille sur l'accélération de la mise en œuvre des politiques publiques en faveur des couches sociales dans le but de consacrer la solidarité sociale, illustration réelle de l’État social», est-il précisé dans le communiqué final.
 

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