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Dialogue social: l'objectif n'est pas d'augmenter les prix des prestations médicales mais de réduire les charges pour les familles (Dr. Hamdi)

Selon les informations relayées par certains médias, le dialogue social entre le ministère de la Santé et les syndicats du secteur viserait à augmenter les prix des prestations médicales. D’après Dr Tayeb Hamdi, président de l’Union nationale de médecine publique du secteur privé au Maroc et vice-président de la Fédération nationale de la santé, il s’agit de fausses rumeurs. Ces réunions ont plutôt pour objectif de réduire les charges et les dépenses supportées par les familles.

Dialogue social: l'objectif n'est pas d'augmenter les prix des prestations médicales mais de réduire les charges pour les familles (Dr. Hamdi)
Le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, et Dr Tayeb Hamdi, président de l’Union nationale de médecine publique du secteur privé au Maroc.

Le ministère de la Santé poursuit ses réunions avec les différents syndicats du secteur dans le cadre du dialogue social pour mettre en place un système de santé solide à la hauteur du chantier de généralisation de la protection sociale. D’après Dr Tayeb Hamdi, président de l’Union nationale de médecine publique du secteur privé au Maroc et vice-président de la Fédération nationale de la santé, ce dialogue entre les syndicats représentant le secteur médical privé, les ministères de tutelle, les caisses d’assurance maladie, et l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) a principalement pour objectif de réduire la charge des dépenses de santé supportées par les ménages, contrairement aux informations relayées dans certains médias, qui disent qu’il s’agirait de décisions prises dans le sens d’une hausse des prix des prestations médicales. «Le dialogue social vise à faciliter l’accès aux soins pour tous les assurés, dans le cadre d’une approche participative, et à assurer les équilibres financiers de l’assurance maladie pour plus d’efficience et en assurer la pérennité. Les syndicats signataires de la Convention nationale, à savoir le Syndicat national de médecine générale (SNMG), le collège Syndical national des médecins spécialistes du secteur privé (CSNMSSP), le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SMNSL) et l’Association nationale des cliniques privées (ANCP), se sont engagés depuis plusieurs mois dans le cadre d’une approche participative pour la mise en œuvre la Vision Royale et des Chantiers Royaux pour la généralisation de la couverture médicale et la refonte du système de santé», indique le médecin dans un communiqué.

Il précise, en outre, que la révision de la tarification nationale de référence (TNR) a pour objectif de revoir à la hausse les remboursements des frais d'actes médicaux engagés par les assurés et non les coûts de ces actes. «La TNR actuellement en vigueur remonte à 2006 et devrait être renouvelée tous les trois ans. Elle n’a jamais été renouvelée. Lors d’une hospitalisation ou d’une intervention chirurgicale par exemple l’assuré est remboursé sur la base de la TNR de 2006 et non sur les coûts réels engagés. Ainsi, le reste à charge pèse sur les bourses des assurés dont plusieurs renoncent même aux soins», souligne Dr Hamdi. Et d’ajouter que «les discussions visent également à aider à assurer les équilibres financiers des caisses de maladie au moyen d’outils médicaux plutôt que d’outils comptables. Les outils comptables nécessitent soit d’augmenter les cotisations, soit de réduire les dépenses, c’est-à-dire réduire les remboursements ou réduire le panier de soins. Alors que la maîtrise médicalisée des dépenses assure l’optimisation des dépenses tout en améliorant la qualité des soins et en réduisant les coûts, en agissant sur le taux de pénétration des médicaments génériques, la prévention et l’éducation pour la santé, en mettant en place te en respectant les protocoles thérapeutiques, en digitalisant le dossier médical, en optimisant et en balisant le parcours de soin des patients légalisant et en rationalisant le déroulement du traitement».

Le médecin affirme enfin que les discussions cherchent aussi les moyens adéquats pour améliorer la qualité des services, maîtriser les coûts et faciliter les procédures et les délais permettant aux assurés de bénéficier d’un accès facile et rapide aux services de santé. Tous ces dossiers contribueront à injecter de la transparence dans les pratiques du secteur médical privé et à lutter contre les mauvaises conduites qui fleurissent dans les systèmes opaques, conclut-il.

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