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Décidément, le parti du RNI ne rate aucune occasion pour décocher ses flèches à l’endroit du gouvernement précédent. Lundi dernier encore, le Chef du gouvernement, du haut du perchoir de la Chambre des représentants, a vertement critiqué la faiblesse des réformes engagées lors de l’ancien mandat gouvernemental par le cabinet dirigé par le PJD dans le secteur de la santé. «Nous sommes conscients que compte tenu de l’insuffisance des mesures de réforme engagées précédemment, la réforme réelle et structurelle du système de santé ne devra pas se limiter aux volets matériels et humains, mais devra d’abord surmonter les déséquilibres profonds relevés au niveau de la gouvernance institutionnelle et managériale», a martelé Aziz Akhannouch, président du parti du RNI et Chef du gouvernement, lundi dernier, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants. Plus loin dans son discours, le Chef du gouvernement a réitéré l’engagement de son équipe à engager une refonte globale de la gouvernance du système de santé, en rupture totale avec l’héritage des dix dernières années. «Nous avons pu réaliser la portée et l’ampleur des complications dont pâtit le secteur et nous réitérons notre engagement à effectuer une refonte globale du système», a-t-il souligné.
Ces propos peu amènes prononcés à l’endroit du précédent gouvernement ont été repris par Mohammed Ghiyat, président du groupe parlementaire du RNI à la Chambre des représentants, lors de son intervention dans le cadre des réactions des partis politiques aux déclarations du Chef du gouvernement. Le parlementaire de la colombe n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le gouvernement précédent, faisant remarquer que depuis 2011 la situation du secteur de la santé n’avançait pas et aucun changement n’avait été opéré. «Hormis l’effort fourni pendant la période de Covid et dont le mérite doit être attribué aux grandes orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et l’engagement des acteurs de ce secteur, la situation est restée inchangée pendant des années», a-t-il déclaré. Selon le même intervenant, le système de gouvernance adopté par le gouvernement précédent a été critiqué à maintes reprises par les institutions constitutionnelles, notamment la Cour des comptes.
Ces institutions ont relevé l’absence d’une vision globale et intégrée de la gestion du secteur, ce qui a donné lieu à une perte de moyens financiers et a provoqué l'insatisfaction du citoyen qui s’est senti privé de son droit constitutionnel aux soins. S’adressant directement au Chef du gouvernement, Mohammed Ghiyat a exprimé le soutien indéfectible de son parti à la majorité gouvernementale. «Puisse-Dieu vous venir en aide, car vous êtes appelé non seulement à répondre aux attentes des citoyens, mais à gérer également l’héritage lourd légué par vos prédécesseurs. Mais nous demeurons convaincus que ce gouvernement réussira là où son prédécesseur a échoué, car il dispose du courage pour mettre en œuvre les réformes nécessaires et parviendra à lancer le chantier de protection sociale à temps en mobilisant les ressources nécessaires et en prenant les décisions appropriées avec toute la rigueur qu’il faut», a-t-il conclu.
