«Sahara Paradis» est né après une dizaine d’années de séjours répétitifs, au sud du Royaume, de l’artiste-photographe résidant en Espagne, Abdellah Doulfikar, qui a été fasciné dès son premier voyage par la magie et la richesse naturelle du Sahara. «L’idée de cet ouvrage a été déclenchée par un voyage à Guelmim, avec des amis espagnols, où j’ai découvert la région Taghjijt. Je suis revenu dans le même endroit pour découvrir les traditions locales, le mode de vie des habitants, leur tolérance, leur générosité et leur ouverture envers l’autre. Ce qui m’a encouragé à visiter d’autres villes et régions du Sud, notamment Laâyoune, Dakhla, Tarfaya, Tan-Tan, Sidi Ifni… J’ai découvert un autre Sahara, autre que celui que j’avais dans la tête et j’ai voulu partager les images que j’ai prises pour dire que le Sahara n’est pas fait uniquement de désert et de dunes. Mais, c’est un ensemble de magnifiques paysages, dont les dunes ne représentent que 20%», indique l’artiste Abdellah Doulfikar, dont les multiples voyages étaient parsemés de surprises, comme sa découverte d’une grande ferme de bananiers à quelque kilomètres de Tan-Tan, des oasis de palmiers tout au long de l'Oued Drâa, entre autres. «J’ai, aussi, trouvé des oasis qui datent d’avant l’Histoire dans la région du Tafilalet.
À côté, on trouve des millions de palmiers qui jouent un rôle très important dans la lutte contre la désertification. J’ai été, également, frappé par l’existence d’anciennes villes au sud de l’Oued Drâa, qui montrent l’enracinement de la civilisation sahraouie, puis des richesses patrimoniales incroyables. Sans oublier les nombreux lacs, dans différentes régions du Sahara qui accueillent diverses espèces d’oiseaux», précise l’auteur du livre. Donc, à travers ces photos, Abdellah veut donner une vision autre que celle que l’Occident montre sur le Sahara par le biais de choses dégradantes. Je veux faire découvrir l’évolution que connaît le Sud marocain, notamment avec l’énergie renouvelable, l’expansion de l’agriculture, les réserves naturelles d’oiseaux… «Comme je travaille aussi sur les réseaux sociaux pour avoir une page spéciale sur le Sahara marocain et toutes les richesses qu’il possède, et ce à travers les photos que j’ai prises durant mes nombreux voyages».
Des photos qui immortalisent des paysages, des lieux et une civilisation que beaucoup de gens ne connaissent pas parfaitement. Des photos qui racontent le Sahara marocain avec sa faune, sa flore, ses oasis, ses dunes dorées, ses plages blanches, ses plages sauvages, ses réserves naturelles, ses milieux écologiques au sable blanc, aux eaux cristallines, aux poissons uniques et aux colonies d’oiseaux migrateurs. N’est-ce pas un vrai paradis ? Ce projet est une initiative qui efface beaucoup d’images stéréotypées diffusées par les étrangers qui ne voyaient du Sahara que son côté désertique. Ce qui n’est pas le cas du vrai Sahara que l’artiste a photographié et présenté dans un livre. «Sahara Paradis», édité en Espagne, représente, ainsi, un merveilleux voyage en plein cœur du Sahara marocain, reflétant la beauté ensorcelante des paysages du Sud, à travers 112 photos inédites (grand format) réparties dans les 160 pages de cet ouvrage qui nous encourage à aller découvrir ces merveilles. Selon Doulfikar, «Ces photos rappellent le monde des aventures et des découvertes, et racontent ce qu’on ne peut écrire ou décrire sur le désert du sud du Maroc. Le Sahara marocain est plus qu’un désert, c’est un paradis», dit-il.
Rappelons qu’une première sélection des photos lui a permis de réaliser une exposition, au Musée Huelva en Andalousie en 2019, qui a été bien accueillie par les professionnels et le large public.Biographie de l’auteurNatif de Casablanca, Abdellah Doulfikar, connu en Espagne par le nom «Dulfi», s'est installé à Huelva en Espagne depuis 1989, où il a développé une intense activité professionnelle et créative dans le domaine de la photographie.Sa carrière a été fructueuse en expositions individuelles et collectives aussi bien au Maroc qu'en Espagne, dont les thèmes ont été bien accueillis par le public et les spécialistes de la photographie. Comme il s’est distingué par la création d’entreprises à Huelva, Isla Cristina, Moguer, Mazagón et Palos. Ce qui lui a valu des reconnaissances importantes pour ses mérites dans la photographie créative, notamment le Prix national de la photographie de la Fondation MXA «Femme pour l'Afrique» (2017), l’attestation d'excellence par «Atelier de l’art de la photographie» (2017), le premier prix du onzième concours «Amis du Musée» (2020).