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Sécurité sociale : CDG Prévoyance décroche deux nouvelles distinctions

L’Association internationale de la sécurité sociale reconnait «l’excellence» de la branche Prévoyance du groupe CDG. L’institution marocaine s’est vue ainsi remettre, lors du Forum mondial de la sécurité sociale organisé à Marrakech, 6 certificats d’excellence, notamment pour sa bonne gouvernance, la qualité de ses services et le recouvrement des cotisations. CDG Prévoyance devient, du coup, le premier organisme au monde à décrocher autant de certificats auprès de l’AISS dont elle est membre aux côtés de 319 autres issus de 160 pays.

Sécurité sociale : CDG Prévoyance décroche deux nouvelles distinctions
Ph. Sradni

Consécration mondiale pour la branche Prévoyance du groupe CDG. L’institution a décroché, le 25 octobre à Marrakech lors de la deuxième journée du Forum mondial de la sécurité sociale (24-28 octobre), 6 certificats d’excellence dans le domaine de l’administration de la sécurité sociale. CDG Prévoyance devient donc la première institution du monde à recevoir autant de certificats décernés par l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS). «Les activités de l’AISS ont été bien utiles aux organismes de sécurité sociale du Royaume, au cours des dernières années, notamment à travers les lignes directrices de l’Association qui offrent aux gestionnaires des institutions de sécurité sociale membres l’accès à des connaissances concises et pratiques en matière de bonnes pratiques internationales dans des domaines clés de l’administration de la sécurité sociale», affirme Khalid Safir, directeur général du groupe CDG.

Selon lui, les lignes directrices de l’AISS ont aidé CDG Prévoyance à renforcer ses différents processus et à améliorer ses services offerts aux clients. De même, souligne Safir, les nouvelles lignes directrices conçues par l’Association internationale sur les ressources humaines seront d’une «grande utilité» pour les organismes de prévoyance sociale des pays membres et particulièrement ceux du Royaume.
«CDG Prévoyance a reçu six certificats d’excellence à travers le programme de reconnaissance de l’AISS qui a pour but d’aider les institutions membres à améliorer leurs performances et à encourager et à motiver leur personnel. Ce qui leur permet d’asseoir leur légitimité. Ce programme de reconnaissance a été d’une importance stratégique pour le Maroc et notamment ses institutions de prévoyance dans un contexte d’extension de la protection sociale à l’ensemble des franges de la population», fait valoir le patron de la CDG.

Notons que les certificats octroyés à la branche de prévoyance de la Caisse portent sur plusieurs domaines de gestion notamment la communication, le recouvrement des cotisations, la bonne gouvernance, les technologies de l’information et la qualité des services. Rappelons qu’au total, les certificats d’excellence ont été décernés à 10 institutions de sécurité sociale issues de 9 pays dans différents domaines de l’administration de la sécurité sociale.

Protection sociale : ce que recommande l’AISS

Dans un rapport présenté lors du Forum à Marrakech sur les priorités mondiales de sécurité sociale, l’AISS indique qu’en ces temps difficiles, il convient de se rappeler la Déclaration de Philadelphie de l’Organisation internationale du travail (OIT) de 1944, qui stipulait que «La pauvreté, où qu’elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous».
Pour les experts de l’Association, aujourd’hui plus que jamais, la sécurité sociale s’avère être un instrument «politique» fondamental pour répondre aux besoins immédiats des citoyens dans un contexte où les gouvernements s’efforcent de reconstruire en mieux et de stabiliser les économies à court terme.
La sécurité sociale constitue également un «outil stratégique» pour promouvoir l’inclusion, la justice sociale, la paix et la prospérité à long terme. «Ainsi, les gouvernements étendent délibérément les programmes contributifs qui protègent les droits et le bien-être de la population active tout en élargissant l’ampleur des programmes non contributifs qui s’attaquent à la pauvreté et aux racines de la dépendance économique», souligne l’AISS. Aux yeux de cette organisation mondiale qui compte 160 membres, dont le Maroc, la force de la sécurité sociale pour contribuer à ces objectifs réside dans sa capacité inhérente à influencer les différents pans de l’économie.

Dépenses de sécurité sociale : les effets sur la demande sont immédiats

Selon son analyse, les effets sur la demande sont immédiats, puisque les multiplicateurs de revenus des dépenses de sécurité sociale se répercutent sur l’économie. Si les effets sur l’offre ne sont pas aussi évidents, car il s’agit essentiellement du rendement des investissements visant à développer la productivité et l’employabilité de la population du pays, les résultats peuvent néanmoins être beaucoup plus durables, selon les experts de l’AISS. Les dépenses de sécurité sociale destinées à sortir les gens de la pauvreté grâce à l’éducation, à la formation et au renforcement des capacités, par exemple, prendront un certain temps avant de donner des résultats.
Toutefois, précise le rapport, les compétences acquises peuvent conduire à un emploi rémunéré, à une meilleure sécurité des revenus et, à terme, à la mobilité sociale et à l’éradication de la pauvreté. Outre l’offre de prestations «pertinentes» et de «services de qualité», les institutions de sécurité sociale sont donc amenées à être davantage axées sur la valeur et à tirer parti d’une coordination interinstitutionnelle qui s’appuie sur des synergies et des économies d’échelle dans la mise en œuvre des programmes, suggère toujours l’AISS. «Plus important encore, les récentes initiatives de coordination visent à assurer la continuité de la mise en œuvre des programmes sur le terrain et à combler les lacunes auxquelles les personnes peuvent être confrontées dans les différentes phases du parcours de vie», développent les experts de l’Association.

Par ailleurs, bien que la plupart des programmes contributifs protègent les personnes salariées face à certains aléas, il existe encore des «lacunes importantes» qui peuvent empêcher leur entrée ou leur retour sur le marché du travail, notamment les périodes pendant lesquelles elles sont censées apprendre et acquérir des compétences pour l’employabilité, la transition de l’école au monde du travail, ou du chômage à l’emploi, ou encore le passage de programmes non contributifs à des programmes contributifs. Les approches proactives et préventives de la sécurité sociale sont «plus pertinentes» que jamais pour protéger et soutenir les personnes tout au long de leur vie, y compris les efforts visant à promouvoir l’employabilité par l’amélioration des compétences et la requalification, ou à prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles.

Pour l’AISS, la gestion et l’administration de la sécurité sociale continueront à évoluer dans le futur et à développer des capacités institutionnelles pour répondre à ces défis, y compris ceux qui se profilent à l’horizon. La mondialisation, le vieillissement de la population, l’évolution technologique, les risques sanitaires extrêmes et le changement climatique soulignent l’urgence, d’après l’AISS, d’étendre la couverture de la sécurité sociale, en termes d’augmentation du nombre de personnes couvertes, ainsi que du type et de la portée des prestations fournies. Ainsi, les nouveaux besoins des populations vieillissantes doivent être anticipés et pris en compte, tout comme les besoins des migrants, des femmes, des enfants, des jeunes, des personnes âgées, des minorités et des pauvres. Pour être un instrument efficace de croissance inclusive, la sécurité sociale doit continuer, selon les recommandations de l’Association, à s’efforcer de servir les personnes non desservies, même si elle sert avec excellence celles qui sont déjà couvertes. 

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