Le compte-rendu de l'enquête commence par planter le décor : la pandémie a fortement impacté la carrière des Marocains. La période qui s'ensuit a connu une accentuation du phénomène des "micro-carrières" ponctuées de démissions et de déceptions. D'après les résultats, le bonheur se fait rare dans le milieu professionnel marocain avec seulement 18% des actifs qui se sentent heureux au travail. Dans le détail, 33% des femmes se déclarent heureuses, contre 12% des hommes, soit près de 3 fois plus.
Les micro-carrières ont le vent en poupe
Quant à la notion du plaisir, elle n'est évoquée que par 44% des répondants. Pour les 56% restants, ils confient ne pas éprouver ce sentiment en allant travailler et ils ne sont pas impliqués dans leurs missions en conséquence. Dans ce contexte, les micro-carrières ont le vent en poupe, puisque seuls 14 % des salariés marocains ont été stables dans leurs emplois depuis qu’ils ont intégré le monde du travail. 75 % des salariés ayant moins de 1 an d’expérience ont changé d’emploi au moins 1 fois et 25 % ayant entre 1 et 3 ans d’expérience ont changé d’emploi 2 fois.
Cette volatilité s'inscrit dans une quête du bonheur, du poste idéal. Selon l’enquête, les trois facteurs clés qui poussent le salarié marocain à changer de travail sont par ordre d’importance : Un salaire plus élevé, de meilleurs avantages sociaux dans le nouvel emploi (31%), un poste plus intéressant impliquant de meilleures perspectives d’évolution (24 %) et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (16 %).
A noter que 57 % des salariés marocains ont exprimé leur envie de démissionner, tandis que 41% restent ouverts au dialogue et peuvent rester à condition que leurs entreprises répondent mieux à leurs attentes, surtout en termes de valeurs.
Ayant pour thème la question "Les Marocains sont-ils heureux au travail ?", l'enquête pilotée par ReKrute, le spécialiste de recrutement de cadres et dirigeants s'est basé sur 918 réponses de ses abonnés en poste et âgés de plus de 22 ans.