Le Cinéma Renaissance à Rabat accueille plusieurs projections de documentaires proposées dans le cadre de la vignt-septième édition du Salon international de l’édition et du livre (Siel) ouverte jusqu'au 12 juin. Cette initiative est lancée en partenariat avec la Fondation Hiba et l’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et droits de l'Homme (ARMCDH). Le 5 juin à 19 h 30, le public a ainsi rendez-vous avec le long métrage documentaire «Dans la maison» en présence de sa réalisatrice, Karima Saidi. Après des années de séparation, la cinéaste retrouve sa mère, Aïcha, atteinte de la maladie d’Alzheimer. De Bruxelles à Tanger se dessinent, entre pudeur et aveux, les douleurs, les ruptures, les deuils et les joies : tout ce qui a rythmé l’odyssée d’une famille marquée par l’exil. Le 7 juin, c’est «L'école de l'espoir» qui sera proposé à 18 h en présence de son réalisateur Mohamed El Aboudi.
Ce film est un portrait intime et optimiste d’une communauté qui survit dans un environnement des plus difficiles où la sécheresse semble ne jamais prendre fin. On voit à peine un brin d’herbe, et les familles parcourent des kilomètres à pied pour aller chercher de l’eau dans un trou boueux. Pourtant, les enfants montent volontiers à dos d’âne et à bicyclette ou marchent des kilomètres à travers les rochers jusqu’à une «école de l’espoir» construite en argile, au milieu de rien. Le 9 juin à 17 h 30, le cinéma Renaissance présentera «Renault 12». Ce documentaire réalisé par Mohamed El Khatib est l’épopée intime d’un fils endeuillé, une expérience cinématographique à partir d’un matériau documentaire : le rapatriement de la défunte mère du réalisateur depuis la France, vers Tanger.À bord d’une Renault 12, le réalisateur traverse la France et l’Espagne pour aller chercher un héritage cocasse. Un road-movie chaotique, mais initiatique, l’occasion d’une véritable quête identitaire. Le 11 juin, à 19 h 30, le film posthume «Jean Genet, Notre-Père-des-Fleurs» de Dalila Ennadre présentera un dialogue entre les vivants et les morts. Dans le vieux cimetière espagnol de Larache, au bord de la mer, où l’écrivain Jean Genet a passé les dix dernières années de sa vie, une modeste famille de gardiens veille, avec une affection et une constance d’une profonde humanité, sur ce mort-là.