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Chevaux de course : La SOREC et l'UM6P s'allient pour former des entraîneurs et de futurs chefs d'entreprises

La Société Royale d’Encouragement du Cheval et l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir ont procédé, mardi au Centre d’entraînement de Bouznika, à la signature d’une convention de partenariat dont l’objectif est la création d’un module entrepreneurial et de formation des entraîneurs de chevaux de courses. La SOREC et l’UM6P visent donc à accompagner les Jockey reconvertis et les entraîneurs, pour leur permettre de créer leur propres entreprises.

Chevaux de course : La SOREC et l'UM6P s'allient pour former des entraîneurs et de futurs chefs d'entreprises
Ph : Kartouch

Le centre d’entraînement des chevaux de course de Bouznika a accueilli, mercredi après-midi, la cérémonie de signature de la convention de partenariat entre la Société Royale d’encouragement du cheval (SOREC) et l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguérir (UM6P). Ladite convention a pour objectif de mettre en place un module entrepreneurial et de formation des entraîneurs de chevaux de course, à travers le programme de formation de l’UM6P «Entrepreneur Academy».

Le directeur général de la SOREC, Omar Skalli, et le président de l’UM6P, Hicham El Habti, ont procédé à la signature de l’acte de la convention, mardi à Bouznika. Ce partenariat devrait permettre la «mise en œuvre de structures visant la création, la construction, le développement et l’implémentation des projets dédiés à la professionnalisation des métiers liés à la filière du cheval».

Ce partenariat s’ajoute ainsi aux programmes de l’Académie nationale des courses, proposant une formation diplômante des cavaliers et entraîneurs de chevaux de course de façon à «professionnaliser les métiers liés à la filière du cheval et à encourager l’entrepreneuriat dans le monde rural». À moyen et long terme, cette convention s’impose donc comme un catalyseur pour la création de petites et moyennes entreprises rassemblant plusieurs métiers liés à la filière du cheval.

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Questions à Omar Skalli, directeur général de la SOREC

«Nous insistons énormément sur l’encadrement pour que les entraîneurs deviennent demain des chefs d’entreprises»

Pourquoi la SOREC a-t-elle fait appel à l’UM6P en tant que partenaire pour la formation des entraîneurs ?

Ce programme de formation comprend deux volets importants : un volet technique, à savoir le bien-être et l’entraînement des chevaux, mais aussi un volet lié à la création et à la gestion des entreprises. En effet, ces entraîneurs seront appelés à créer de petites et moyennes entreprises à l’avenir. C’est dans ce cadre que nous nous sommes attachés les services d’un grand partenaire, l’UM6P, qui a une expertise et un programme dédié à ce type de formation avec des modules spécifiques. Ce programme de formation des entraîneurs entre dans le cadre de l’Académie nationale des courses, dont l’objectif est de former de jeunes entraîneurs dans le monde rural, conformément aux objectifs de la stratégie nationale «Génération Green» et selon les Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste.

Quel est le nombre de PME qui existent actuellement au Maroc et qui œuvrent dans ce domaine ?

Dans le domaine de l’élevage des chevaux, nous n’avons pas chiffres exacts sur le nombre de PME, mais nous savons en revanche que cela génère 30.000 emplois, une filière qui pèse 0,6% dans le PIB du pays. Justement, aujourd’hui, il y a beaucoup d’auto-entrepreneurs qui ne sont pas encadrés, qui ne créent pas forcément des PME et qui sont difficilement traçables malheureusement. Ce programme de formation touche donc les entraîneurs de courses, qui demain vont avoir une écurie, des chevaux à nourrir, des employés, des transports et une logistique… C’est toute une panoplie d’opérations et nous tenons à les accompagner pour que demain ils puissent avoir une PME aux normes et aux standards internationaux.

Les entraîneurs qui s’activent actuellement ont-ils tous suivi un programme de formation ? Si oui, est-ce au Maroc ou à l’étranger ?

Certains ont été effectivement formés à l’extérieur du Maroc, qu’ils soient Marocains ou étrangers, et ont eu une expérience en étranger, mais c’est une minorité. La majorité a reçu une formation sur le tas. Vous avez par exemple un jockey qui à la fin de sa carrière devient un entraîneur, il peut même entraîner tout en étant jockey, avec un nombre limité de chevaux. Justement aujourd’hui, dans le cadre de la professionnalisation du secteur, nous ne pouvons plus laisser les choses en l'état. Comme on a fait pour les cavaliers d’entraînement, le Maroc a toujours eu des jockeys formés sur le tas. Quand on parle aujourd’hui de l’Académie nationale des courses, il faut rappeler qu’on avait déjà créé un programme il y a 4 ans et qui a formé 2 générations de jockeys avec des résultats incroyables. Les meilleurs jockeys du Maroc ont été formés dans cette Académie… Aujourd’hui, c’est au tour des entraîneurs, même s’il en existe déjà une centaine au Maroc, nous tenons à les professionnaliser. Cette formation comprend le volet technique, certes, mais nous insistons énormément sur l’encadrement pour que ces entraîneurs deviennent demain des chefs d’entreprises.

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Hicham El Habti, président de l’UM6P

«Nous sélectionnerons les programmes les plus adaptés avec la SOREC»

«Dans le monde rural, la mission de l’Université Mohammed VI Polytechnique est l’accompagnement des différents acteurs en vue de la création de nouvelles entreprises. Nous avons cumulé de l’expérience à ce niveau et nous tendons à partager cette expérience avec la SOREC, avec ses collaborateurs et les entraîneurs en fin de carrière, qui aspirent à développer le sens entrepreneurial dans ce domaine. Les gens peuvent penser que ce secteur est loin de l’activité des PME, mais nous croyons que toutes les compétences dans n’importe quel domaine peuvent être développées dans ce cadre. Nous disposons actuellement de plusieurs cursus dans l’UM6P, que nous avons développés lors des 3 dernières années. Nous sélectionnerons les programmes les plus adaptés et nous travaillerons main dans la main avec la SOREC pour désigner les modules les plus adéquats.»

 

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