Les exportations marocaines ont augmenté de 60% au cours des 6 dernières années. Une preuve que les politiques d’exportation adoptées par le Royaume ont donné leur fruit, selon Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du commerce, qui intervenait, hier, lors d’une séance de questions orales à la première chambre du Parlement. «Nous avons également une politique industrielle et 53 accords de libre-échange, qui font du Royaume un pays ouvert également à l’importation. Mais les produits ne sont pas tous acceptés au Maroc», souligne Mezzour. Et d’ajouter : «Nous devons certes accepter les produits de nos partenaires étrangers, mais l’année dernière, 115.000 dossiers d’import ont été examinés. De même, nous avions 1.300 critères de contrôle en 2020. De plus, nous effectuons des contrôles à l’étranger sur les produits qui arrivent au Maroc pour savoir, par exemple, s’ils sont réellement fabriqués en Union européenne. Nous avons, pour cela, des conventions de partenariats avec des agences internationales de contrôle».
Pour les produits qui passent avec succès tous les contrôles à l’import, une bonne partie peut être fabriquée au Maroc. Ce gigantesque projet de substitution, lancé par Moulay Hafid Elalamy, précédent ministre de l’Industrie, est aujourd’hui encore d’actualité : «Ce programme continue. Depuis son lancement, il y a un an et demi, ce programme a permis de recevoir 917 projets industriels de substitution qui vont créer 78.000 emplois directs et 120.000 emplois indirects», affirme Mezzour.
Pour le foncier, principal frein à l’investissement industriel, le ministre se veut rassurant : «Le foncier n’a jamais été un problème pour nous, c’est l’investissement en soi. Nous travaillons avec toutes les régions pour dégager du foncier au profit des projets de taille. À Nador, par exemple, 600 hectares ont été assurés pour la zone industrielle mitoyenne au Port», précise le ministre.***************************************
E-commerce : une occasion, mais aussi une menace selon le ministèreLe développement tous azimuts du e-commerce ne semble pas inquiéter le ministre de l’Industrie. Son département est pourtant conscient des menaces qu’il représente pour les petits marchands. «Dans le e-commerce, le problème c’est l’achat de produits depuis l’étranger sans contrôle de la qualité et des risques sur la santé des consommateurs», explique Mezzour. Tout cela est sur le point de changer, promet le ministre, puisqu’une loi serait en cours d’élaboration. «Elle permettra d’intégrer les petits marchands et de permettre l’achat de produits à des conditions identiques à celles des grandes entreprises», détaille le ministre de l’Industrie.