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Crédits immobiliers : voici les taux fixes que l'on peut avoir sur le marché

Les taux fixes hors taxes des crédits à l’habitat maintiennent leur baisse lors du premier trimestre de l’année. Ainsi, selon le baromètre mensuel des taux fixes de crédits immobiliers à fin mars 2022 publié par Afdal.ma, les banques continuent de fournir des efforts pour attirer les meilleurs dossiers de crédit à l’habitat. Quelque 1.694 pré-accords de principe ontété d’ailleurs distribués sur la plateforme depuis le début de l’année 2022.

Crédits immobiliers : voici les taux fixes que l'on peut avoir sur le marché

Les taux fixes hors taxes des crédits à l’habitat maintiennent leur tendance baissière en ce premier trimestre de l’année. C’est ce qui ressort du baromètre publié par Afdal.ma, premier simulateur comparateur de crédits immobiliers au Maroc, précédemment connu sous le nom de Meilleurcredit.ma.

Ainsi, sur les 1.694 pré-accords de principe distribués sur Afdal.ma depuis le début de l’année 2022, les taux fixes hors taxes ont enregistré une baisse de 0,10% pour la plupart des tranches des montants de crédits, plus particulièrement pour les prêts de moins de 250.000 DH et entre 500.000 à 1,2 million de DH. «Cependant, les taux de l’assurance Décès Invalidité mensualisée n’ont pratiquement pas changé, à part pour une hausse de 0,05% enregistrée au niveau des crédits supérieurs à 300.000 DH», relève le baromètre.
Selon ce dernier, le taux effectif global (TEG) devient également plus compétitif qu’il ne l’était déjà à la fin de l’année 2021. En accusant une baisse de 0,11%, le TEG ressort à 4,59% contre 4,77% en décembre. «Pour un crédit inférieur à 250.000 DH, les emprunteurs peuvent obtenir un 4% fixe hors taxe sur une durée de 20 ans, ce qui était impossible avant la pandémie. On remarque particulièrement une baisse assez conséquente du taux annuel effectif global (TAEG) pour les montants de crédits entre 1.2 et 3 millions de DH, qui atteint -0,27% à fin mars», note Bachir Benslimane Bellemlih, PDG de Afdal.ma
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Questions à Bachir Benslimane Bellemlih, PDG de Afdal.ma

«Les clients empruntant à moins de 800.000 représentent une grosse partie du marché»

Le Matin : On observe une légère tendance à la baisse de 0,11% du TAEG entre le premier trimestre (T1) de l’année 2022 et le quatrième trimestre (T4) 2021. Or on aurait plutôt l’impression d’une difficulté accrue de financement. Cette baisse s'est-elle accompagnée d’une baisse des quotités financées, signe d’une exigence accrue de sécurité de la part des banques ?

Bachir Benslimane :
Effectivement, la baisse du TAEG entre T1 2022 et T4 2021 a été accompagnée d’une baisse des quotités de financement de 0,37% tous segments confondus.

Quelle est, selon vous, l’explication à la stagnation des taux fixes pour les crédits inférieurs à 800.000 DH, la décrue pour ceux entre 800.000 DH et 2 millions de DH et la hausse de ceux supérieurs à 2 millions ?

La stagnation des taux fixes pour les crédits inférieurs à 800.000 ne concerne que la variation mensuelle, entre mars et février 2022. Les taux sont plus voués à varier sur des périodes plus longues.
Ceci dit, il vaudrait mieux se fier à la variation trimestrielle pour une meilleure lecture du marché. Entre T1 2022 et T4 2021, on constate effectivement une stagnation voire une baisse légère de 0,06% des TAEG pour le segment indiqué. Une baisse qui témoigne de la volonté continue des établissements financiers d’augmenter leur compétitivité afin de mieux capter et fidéliser les clients empruntant à moins de 800.000, qui représentent une grosse partie du marché, et cela passe évidemment par une baisse ou au minimum par une stabilisation des taux.
Concernant la décrue des taux fixes pour les montants de crédits fluctuant entre 800.000 et 2 millions de DH, elle s’explique par la volonté des établissements de diversifier leur portefeuille avec une clientèle un peu plus haut de gamme, et ce en améliorant stratégiquement leurs offres commerciales quelques semaines avant le mois d’avril qui représente une période de l’année où nombre de ménages commencent à envisager l’acquisition d’un bien immobilier.
Par ailleurs, il n’y a pas eu de hausse des taux pour les segments supérieurs à 2 millions de DH. Encore une fois, il vaudrait mieux se fier plutôt à la variation trimestrielle, où là encore la hausse du TAEG n’est que de 0,02%, donc je dirai plutôt stagnation sur ce segment à l’approche de la haute saison justement pour attirer cette clientèle haut de gamme qui s’apprête à financer des biens immobiliers soit en résidence principale, en résidence secondaire ou pour un investissement.

Le gros des dossiers traités par votre plateforme concerne des crédits de moins de 800.000 DH. Pensez-vous que cela soit dû au fait que les «gros revenus» pensent qu’ils ont un pouvoir de négociation plus important auprès de leur établissement de crédit ou cela relève-t-il de votre stratégie d’entreprise ?

Nous finançons aussi bien des dossiers de crédit immobilier de 250.000 DH que ceux de 8 millions de DH. Par ailleurs, la moyenne des montants de financement qui ont fait l’objet d’un pré-accord de principe à travers Afdal.ma pendant le premier trimestre de l’année en cours est d’environ 600.000 DH. Quant à la moyenne des montants de financement des dossiers débloqués par notre équipe de courtage sur cette même période, elle est de 700.000 DH. Ce segment représente le profil d’internaute apte à simuler et comparer les meilleures offres en crédit immobilier sur internet, à savoir un jeune actif dont la moyenne d'âge est de 32 ans et qui perçoit un revenu moyen de 10.000 DH, soit deux fois plus élevé que celui des clients qui passent directement par leur banque, et qui sont financés à hauteur de 300.000 DH en moyenne par dossier.

 

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