Bonne nouvelle. Les trottinettes électriques et même les vélos électriques au Maroc vont enfin avoir leur référentiel d’homologation. Ces Engins à déplacement motorisé (EDPM) seront ainsi plus sûrs et considérés comme des véhicules pouvant emprunter les rues et les routes au même titre qu’une moto ou une voiture.
En clair, les véhicules autorisés à la circulation devront avoir été homologués et seront soumis au système d’assurance au même titre que les véhicules classiques. Car, vu le développement de leur usage, de nouvelles préoccupations ont émergé sur le volet de l’encadrement juridique, notamment en ce qui concerne l’utilisation de l’espace public par ces modes de transport et l’impératif d’éviter un accroissement des accidents humains. Ainsi, selon des informations exclusives obtenues par «Le Matin», le département du Transport a adressé, en juillet dernier, une lettre à l’Administration des douanes et impôts indirects. Dans ce document, Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la logistique, l’informe que son département travaille «activement» sur un «Référentiel d’homologation» relatif aux trottinettes et aux vélos électriques. En Europe, par exemple, les trottinettes électriques sont limitées à 25 km/h, elles doivent avoir un phare avant et arrière ainsi qu’un klaxon, leur conduite doit se faire avec un gilet réfléchissant et l’utilisation d’un casque (téléphone ou musique) est interdite pendant leur conduite.
Rappelons qu’en décembre 2021, le «Matin» avait annoncé que le département du Transport était en train de préparer tout un cadre réglementaire en faveur de la micro-mobilité, englobant même le co-voiturage. Il s’agissait de l’homologation des trottinettes électriques et la fixation des règles de circulation afin de permettre une utilisation sécurisée de ces véhicules sur les voies publiques. Ce socle réglementaire devait être prêt depuis le premier trimestre 2022. Et lequel permettrait de classifier la trottinette électrique dans la catégorie des «Autres moyens de transport» à l’importation. Il faut dire que la création d’une réglementation dédiée permettra de lutter contre les comportements dangereux régulièrement observés, de faire évoluer vers un usage responsable et plus sûr de ces engins et de retrouver un usage apaisé des trottoirs pour les piétons, et en particulier les plus vulnérables : personnes âgées, enfants et personnes à mobilité réduite. Raison pour laquelle, la future réglementation va définir les règles de circulation en ville et en dehors. Elle se penchera notamment sur la vitesse autorisée, l’obligation du port du casque et équipements de protection, l’interdiction du transport de personnes et la définition de l’âge minium pour conduire ces engins. n Ilham Lamrani Amine