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Variole du singe : le Maroc met en place un plan de surveillance et de riposte

Définition de la variole de singe, symptômes, le diagnostic, prise en charge et suivi des cas suspects, probables ou confirmés. Tels sont les points contenus dans le plan national de surveillance et de riposte de la variole de singe. La propagation de la maladie commence à inquiéter les scientifiques puisqu'elle a dépassé l'Europe et a été identifiée aux Etas-Unis, Canada, Australie, Israël et même en République démocratique du Congo (RDC). Qualifiée de maladie généralement bénigne et auto-limitante, la variole de singe nécessite un traitement qui n'est pas largement disponible, indique le ministère de la Santé, de même que le vaccin.

Tout cas suspect ou probable de variole de singe doit être immédiatement déclaré à l’autorité sanitaire dont relève la structure sanitaire du public comme du privé. Cette dernière coordonne, en urgence, avec le service régional de Santé Publique la vérification de la définition de cas et procède à l’investigation épidémiologique dès que le cas est classé comme cas probable. Pour chaque cas, une fiche d’investigation est renseignée et envoyée au Centre National d'Opérations d'Urgence en Santé Publique (CNOUSP). C’est ce que prévoit le ministère de la Santé dans le cadre du Plan national de surveillance et de riposte contre la variole du singe (Monkeypox). Les détails de ce plan ont été communiqués, le 20 mai, à l’ensemble des composantes de l’écosystème de santé, que ce soit dans le public ou le privé.

Cette mesure du ministère de la Santé intervient alors que le monde continue d’enregistre des nouveaux cas de cette maladie.

Par « cas suspect », la note du ministère désigne toute personne présentant une éruption cutanée, vésiculeuse ou vésiculo-pustuleuse, avec fièvre > 38°C. Les cas probables peuvent être l’un des cas suivants :

  • Tout cas suspect ayant eu un contact avec un cas confirmé dans les 21 jours précédant l'apparition des symptômes ;
  • Tout cas suspect ayant effectué, dans les 21 jours précédant l'apparition des symptômes, un voyage dans un pays où la maladie est endémique ou un pays ayant enregistré une chaine de transmission depuis le début mai 2022 (actuellement les pays d'Afrique centrale et de l’Ouest, d’Europe et d’Amérique du Nord) ;
  • Tout cas suspect avec atteinte des paumes des mains et/ou des plantes des pieds, ou encore avec présence d’adénopathies.

Un cas confirmé est donc défini comme étant un cas probable chez qui l’infection par le virus de monkeypox a été confirmée par technique moléculaire au laboratoire.

La prise en charge des cas est également détaillée dans le document du ministère. Ainsi, toute personne présentant des signes cliniques compatibles avec un cas suspect doit bénéficier d’une consultation médicale avec un interrogatoire et un examen clinique poussée pour le reclasser éventuellement comme cas probable. Toute personne présentant des signes cliniques compatibles avec un cas suspect, même s’il n’est pas classé probable ou même si une forte suspicion de la varicelle ou autres fièvres éruptives est retenue doit s’auto-isoler à domicile pendant deux semaines, avec respect rigoureux des mesures d’hygiène. Un traitement symptomatique doit être prescrit par le médecin traitant et, si l’hospitalisation est indiquée, elle doit se faire en isolement dans une salle dédiée.

Selon l'organisation mondiale de la Santé (OMS), la variole du singe est une maladie généralement bénigne et auto-limitante, la plupart des personnes atteintes guérissant en quelques semaines. Le ministère de la Santé indique par ailleurs dans son document qu'un traitement est possible grâce à un agent antiviral connu sous le nom de TECOVIRIMAT mais qui n'est pas encore largement disponible.

La vaccination contre la variole a été démontrée par plusieurs études observationnelles comme étant efficace à environ 85 %, note le ministère. À l'heure actuelle, les vaccins antivarioliques originaux (première génération) ne sont plus disponibles pour le grand public. Toutefois, un vaccin encore plus récent basé sur un virus de la vaccine atténué modifié (souche Ankara) a été approuvé pour la prévention du monkeypox en 2019. Il s'agit d'un vaccin à deux doses dont la disponibilité reste limitée.

 

Consulter les détails du plan national de de surveillance et de riposte de la variole de singe

 

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