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Voici pourquoi une Omra coûtera plus cher cette année

Les voyages aux Lieux saints représentent une importante partie du chiffre d’affaires des agences de voyages, qui proposent des offres variées aux Marocains souhaitant effectuer la Omra et le Hajj. Mais depuis plusieurs semaines, ces agences déplorent une baisse de la demande à cause de la hausse des tarifs qu’elles imputent à des facteurs exogènes. La Fédération nationale des agences de voyages appelle ainsi à une intervention du département de tutelle pour la labellisation des agences, ce qui permettra de protéger les clients et de faire la chasse aux «intrus» qui portent atteinte à la profession.

Voici pourquoi une Omra coûtera plus cher cette année

Après plusieurs mois de fermeture des frontières internationales et de suspension du trafic aérien en raison de la pandémie de la Covid-19, les voyageurs marocains souhaitant accomplir les rites de la Omra peuvent enfin se rendre en Arabie saoudite. Mais si cette nouvelle a été accueillie avec soulagement, les contraintes liées au voyage et qui sont imposées par la conjoncture sanitaire et géostratégique ont pour ainsi dire tempéré l’enthousiasme général. Outre les restrictions sanitaires strictes décrétées par l’Arabie saoudite, et qui sont maintenues, les voyageurs devront faire face à une forte hausse du coût des voyages. Et bien que les produits et les «packagings» proposés diffèrent d’une agence à l’autre, il faudra compter désormais au minimum un budget de 24.000 dirhams pour pouvoir prétendre à un voyage de la Omra, ce qui équivalait au prix d’un pèlerinage il y a juste quelques années.

«Le prix du produit le moins cher et qui coûtait avant l’avènement de la Covid 18.000 dirhams est passé à 24.000 dirhams», nous explique Mohamed Semlali, président de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc. M. Semlali affirme que plusieurs facteurs expliqueraient le renchérissement des tarifs de voyage, à commencer par la hausse des prix des billets d’avion proposés par toutes les compagnies aériennes. Une hausse qui oscille entre 1.000 et 1.500 dirhams, selon ce responsable. «Les prix des billets proposés par Royal air Maroc sont passés par exemple de 11.000 à 12.500 dirhams au cours de la semaine dernière. Une conséquence tout à fait naturelle de la vertigineuse hausse des prix des carburants», indique M. Semlali. À cette nouvelle contrainte s’ajoute une autre relative à l’augmentation des tarifs des visas et l’obligation de souscrire à une assurance voyage Arabie saoudite pour pouvoir se rendre sur ce territoire.

Ces deux charges ont occasionné à elles seules un surcoût de l’ordre de 1.500 dirhams, puisqu’à présent il faut débourser 2.000 dirhams au lieu de 500 auparavant. Le président de la Fédération fait par ailleurs état d’une hausse de 20% des taxes sur la valeur ajoutée, conjuguée à une hausse de 30% de toutes les prestations. «Les autorités saoudiennes ont procédé à la centralisation de toutes les prestations au niveau d’une seule plateforme numérique baptisée Makam et par laquelle toutes les agences doivent passer pour acquérir une prestation de service, tel un séjour à l’hôtel», ajoute le même responsable. Par la force des choses, la hausse du coût de la Omra n’a pas été sans conséquence sur la demande qui est à son plus bas niveau.

«C’est compréhensible. Les potentiels clients que nous avions sont accablés par la hausse générale des prix qui a porté un coup dur à leur pouvoir d’achat, leur laissant une étroite marge de manœuvre pour programmer de tels voyages. De plus, la fluctuation du taux de change du rial saoudien n’arrange pas les choses», souligne pour sa part Khalid Benaazouz, président de l'Association régionale des agences de voyages de Casablanca-Settat (ARAVCS). Pour améliorer l’offre et protéger davantage les intérêts de ses adhérents, la Fédération nationale des agences de voyages propose une labellisation des agences de voyages organisant des voyages de Omra, à l’image de ce qui a été fait pour les voyages du Hajj, actuellement organisés par 280 agences certifiées par le département de tutelle. La Fédération entend ainsi structurer le secteur et le débarrasser des entités ne répondant pas aux critères de qualité et de rigueur exigés.

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