Selon les données d’enquêtes nationales sur les sources de revenu et les dépenses de consommation des ménages réalisées par le Haut-Commissariat au Plan, le rituel du sacrifice à l’occasion de la fête de l’Aid Al Adha n’a pas été accompli par 7,9 % des ménages en 2019-2020, soit 9,6% en milieu urbain et 4,1 % en milieu rural. Cette proportion était de 4,7% en 2013-2014 et de 5,2 % en 2000-2001. Près d’un ménage sur six (16,4%) relevant des 20% de la population la plus aisée n’accomplit pas le sacrifice de l’Aid, contre 2,5% pour les ménages relevant de 20% de la population la plus pauvre. De même, 17,2% des ménages dont le chef a atteint le niveau d’études supérieures ne sacrifient pas de mouton, contre 6,5% pour des ménages dont le chef n’a aucun niveau scolaire.
A noter également que les dépenses en viande à l’occasion de l’Aid Al Adha représentent 29,0 % du budget annuel des ménages alloué à la consommation de viande. Cette part est de 32,6 % chez les ménages des 20% de la population la plus pauvre et de 25,5% chez ceux des 20 % de la population la plus aisée.
Les prix de la viande ont augmenté de près de 21 % entre 2019 et 2023
Les deux dernières années ont été marquées par une inflation, notamment pour les produits alimentaires. Entre 2019 et 2023, le prix de la viande a enregistré une augmentation annuelle moyenne de 5,0 % (7,2 % entre 2021 et 2023). Cette augmentation aurait des répercussions sur le prix moyen des animaux d’abattage à l’occasion de l’Aid Al Adha en 2023, indique le HCP. Et de conclure que selon le rythme d’évolution des prix de la viande durant cette période, le prix moyen des animaux d’abattage est estimé à 2 400 dirhams en 2023, portant ainsi les dépenses totales des ménages lors de cet événement à plus de 18 milliards de dirhams.
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