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L'Azian Business Forum, un large brainstorming pour électriser la croissance

L'Azian Business Forum, tenu le 25 mai à Casablanca, aura été une excellente plateforme pour discuter des leviers de croissance dans un environnement complexe. Les invités de l'Association de la zone industrielle de Aïn Sebaâ Hay Mohammadi ont souligné l'importance de l'innovation, de la créativité et de la collaboration pour renforcer les capacités industrielles du Maroc et relever les défis économiques. L'événement a également été marqué par des partenariats prometteurs, témoignant de l'engagement des acteurs économiques à travailler ensemble pour stimuler le développement industriel et favoriser une croissance durable.

L'Association de la zone industrielle de Aïn Sebaâ Hay Mohammadi (Azian) a des motifs d'être fière. Jeudi 25 mai, elle a organisé l’Azian Business Forum, une plateforme de débats et d'échanges sur les défis économiques majeurs auxquels le Maroc est confronté, qui a rassemblé une pléiade de participants. Cet évènement était placé sous le thème «Quels leviers de croissance dans un environnement complexe ?».

L'ambiance était empreinte d'énergie et d'enthousiasme. La salle de conférence de l'hôtel Mogador, situé sur l'avenue des Forces Armées Royales à Casablanca, était comble, accueillant un public varié, composé d'officiels, de représentants du ministère de l'Industrie, d'entrepreneurs et d'acteurs clés de l'écosystème industriel de la zone industrielle de Aïn Sebaâ. La scène était magnifiquement éclairée, mettant en valeur les intervenants qui se sont succédé pour partager leurs visions et leurs idées sur les leviers de croissance dans l'environnement complexe qui caractérise actuellement le monde entier. Des caméras étaient stratégiquement positionnées pour capturer chaque moment phare, que les photographes immortalisaient.

La présence des officiels a ajouté une dimension d'importance et de prestige à cette grand-messe économique. Leur participation témoigne de l'attention portée par les autorités locales à l'Azian et à ses initiatives visant à stimuler le développement industriel dans la région.

L'Azian Business Forum a été le théâtre de déclarations percutantes. Mohamed Fikrat, président de l'Association de la zone industrielle de Aïn Sebaâ Hay Mohammadi, a exprimé sa fierté pour les réalisations de la zone, qui a récemment célébré son centenaire. Il a chaleureusement remercié les partenaires publics et privés pour leur engagement, soulignant la nécessité de synergies fortes pour hisser les capacités industrielles du Maroc à un niveau mondial. L'innovation et la créativité ont également été mises en avant comme des éléments clés pour relever les défis actuels. En outre, les intervenants ont souligné la nécessité de repousser les limites et de trouver des solutions novatrices pour prospérer dans cet environnement complexe et en constante évolution.

Le développement industriel fait face au défi de la disponibilité d'un foncier de qualité et de la créativité

Lors du forum, les intervenants ont abordé les stratégies nécessaires pour favoriser une croissance durable dans un environnement économique complexe. Ils ont souligné l'importance de l'innovation et de la technologie comme moteurs essentiels du développement industriel. Ils ont également mis en avant l'importance de la collaboration et des synergies entre les différents acteurs économiques pour renforcer les capacités industrielles du Maroc sur la scène mondiale.

Parmi les défis évoqués, la disponibilité d'un foncier de qualité a été soulignée comme un élément clé pour soutenir la croissance industrielle. De plus, compte tenu du contexte difficile, un appel à la créativité et à l'innovation en tant que leviers essentiels pour surmonter les obstacles et stimuler le développement économique a été lancé.

L'Azian et l'association espagnole Sercobe s'engagent pour accompagner les projets industriels 

L'événement a également été marqué par la signature d'une convention de partenariat entre l'Azian et l'association espagnole Sercobe. Une première collaboration qui vise à promouvoir les modalités de financement et d'accompagnement des projets d'investissement des entreprises membres de l'Azian. Cette initiative met en avant l'importance de partager des expériences industrielles entre le Maroc et l'Espagne, ainsi que de soutenir les entreprises à travers des espaces d'échange de connaissances et d'expériences.

1re Commission nationale de l'investissement : des projets à fort impact

Lors du Forum, la réunion inaugurale de la Commission nationale des investissements ne pouvait passer sous silence. C'est ainsi que Ali Seddiki, directeur général de l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), a rappelé que cette Commission a approuvé, le 25 mai, sous la présidence du Chef du gouvernement, des initiatives prometteuses qui contribueront à la croissance économique du pays. Il s'agit d'un investissement privé de près de 11,9 milliards de DH. Ces projets, qui couvrent divers secteurs, ont été choisis pour leur potentiel de développement et leur impact économique. Selon lui, ces investissements privés joueront un rôle essentiel dans la stimulation de l'économie et la création d'emplois.

Parmi ces projets notables, Ali Seddiki a souligné l'importance de la première phase du Programme d'investissement de l'OCP, d'une valeur de 130 milliards de DH. Ce Programme comprend trois projets majeurs axés sur l'exploitation du phosphate, le dessalement de l'eau de mer et la décarbonation. Il a indiqué que cet engagement démontre le rôle crucial de l'OCP dans le secteur industriel marocain et son engagement en faveur du développement durable.

«Le processus d'approbation des projets est rigoureux et comprend plusieurs étapes. Les projets sont d'abord examinés par les Centres régionaux d'investissement, puis soumis à un Comité technique chargé d'évaluer leur viabilité», détaille-t-il. Dans certains cas, des informations supplémentaires peuvent être demandées aux investisseurs. Une fois approuvés, les projets sont présentés à la Commission nationale, qui valide leur exécution et établit des conventions d'investissement précisant les avantages fiscaux et douaniers accordés.

L’industrie, la chimie et le tourisme en tête de liste

Les projets approuvés mettent particulièrement l'accent sur les secteurs industriels tels que l'industrie chimique, les énergies renouvelables et le tourisme. Ali Seddiki a également expliqué que ces secteurs ont été identifiés comme étant des moteurs de croissance économique et de création d'emplois au Maroc. «La Charte de l'investissement encourage spécifiquement ces activités et vise à favoriser le développement durable et la prospérité», note-t-il. Pour rappel, les projets d'investissement approuvés le 24 mai prévoient la création de nombreux emplois, avec une estimation allant de 17.000 à 20.000. L'industrie est reconnue comme un grand pourvoyeur d'emplois, ce qui explique pourquoi la Charte de l'investissement encourage ces activités industrielles. Parmi les secteurs spécifiques, on retrouve l'industrie chimique ainsi que les équipements pour les énergies renouvelables, qui revêtent une importance considérable dans le contexte de décarbonation. Le secteur du tourisme connaît également un regain d'intérêt après la période de Covid-19, et de nombreux projets se développent actuellement, en accord avec la stratégie touristique nationale.

Le changement, l'innovation et l'adaptation, les bases pour le développement de l'industrie 

Lors du prestigieux Azian Forum, un panel de discussion captivant s'est tenu, mettant en lumière les enjeux de l'innovation et de la technologie dans un contexte complexe. Parmi les experts présents, Sofia Bennani, spécialiste des relations Homme-machine et fervente défenseuse des approches interdisciplinaires, qui s'est distinguée par ses connaissances approfondies en partenariats stratégiques. Mme Bennani a abordé les leviers de l'innovation et de la technologie en soulignant l'importance d'un écosystème dynamique autour de l'industrie et de la prospérité du pays. Elle a partagé son credo qu'elle promeut auprès des institutions qu'elle conseille : «le changement, l'innovation et l'adaptation». L'objectif est de déconstruire le modèle collaboratif actuel en explorant les relations entre l'Homme et la machine, afin de recentrer l'élément humain au cœur du processus. Elle a souligné l'existence d'une intelligence humaine capable de travailler de manière efficace, mais aussi la volonté des industriels d'optimiser les coûts de production. La question se pose alors : allons-nous collaborer intelligemment et bienveillamment avec les machines, ou allons-nous permettre à l'intelligence artificielle de prendre le dessus de manière hégémonique ? Les intervenants ont été invités à répondre à cette problématique. Pour eux, il est important de trouver le juste équilibre entre l'intelligence artificielle et l'intelligence humaine, en favorisant une innovation industrielle qui conserve sa vocation sociale. L'essentiel étant de ne pas laisser filer cette opportunité, comme l'a vivement préconisé Sofia Bennani.

Lire aussi : La Zone Industrielle Aïn Sebaâ Hay Mohammadi célèbre ses 100 ans

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