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Samedi 04 Mai 2024
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Bank Al-Maghrib doit relever son taux directeur à 2,75% d'ici juin (Allianz)

Selon une nouvelle étude de l'assureur Allianz, l'inflation restera élevée à 6,4 % en moyenne au niveau mondial cette année au moment où la croissance économique ralentira à 1,4%, après 2,9% en 2022. Dans ce contexte, l’indépendance des banques centrales sera mise à l’épreuve en 2023. Le rythme actuel de hausse des taux est sur le point de ralentir dans la plupart des pays, notamment émergents. Au Maroc, Bank Al-Maghrib devra relever son taux directeur à 2,75% au premier semestre 2023. Ce taux sera, néanmoins, parmi les plus faibles comparé aux taux appliqués par les autres pays émergents.

Bank Al-Maghrib doit relever son taux directeur à 2,75% d'ici juin (Allianz)
Pour 2024, la croissance économique mondiale devrait rebondir de 2,8% au moment où l'inflation baisserait en moyenne à 3,9%. Dans ce contexte, les banques centrales devront baisser leur taux dans la plupart des pays.

Les Banques centrales sont déterminées à lutter contre l’inflation pour que celle-ci ne s’enracine pas. Mais le durcissement généralisé des politiques monétaires accéléré en 2022 pèse sur les perspectives de croissance à l'échelle mondiale. Dans ce contexte, l’indépendance des banques centrales sera mise à l’épreuve en 2023 selon le groupe Allianz : vont-elles maintenir plus longtemps encore une politique monétaire restrictive malgré les défis de la croissance, ou vont-elles renoncer trop tôt ?

Selon une nouvelle étude de l'assureur Allianz, l'inflation restera inconfortablement élevée à court terme, s'établissant en moyenne à 6,4% au niveau mondial en 2023. Elle demeurera, particulièrement, forte au Moyen-Orient (21,6%), en Amérique latine (14,2%), en Afrique (14,1%), en Europe centrale et orientale (11,8%), mais également dans la zone euro (6,1%). Dans le même temps, la croissance économique mondiale ralentira à 1,4% en 2023, après 2,9% en 2022. La récession apparaîtra bien en Zone Euro (-0,4%), au Royaume-Uni (-0,9%) et aux États-Unis (-0,3%) cette année.

L'Afrique enregistrerait un ralentissement à 3,1% (après 3,2%), le Moyen-Orient à 3,4% (après 5,6%) et l'Amérique latine à 1,2% (après 3,3%). Ainsi, estiment les experts du groupe Allianz, le rythme actuel de hausse des taux est sur le point de ralentir dans la plupart des pays, notamment émergents et en développement. Au Maroc, Bank Al-Maghrib devra relever son taux directeur à 2,75% au premier semestre 2023, selon l'étude. Ce taux sera, néanmoins, parmi les plus faibles comparés à ceux estimés pour les autres banques centrales des pays émergents durant la même période. En Afrique, Allianz table sur un taux directeur de 17,50% au Nigeria, de 14,00% en Égypte, de 8,50% au Kenya et de 6,00% en Afrique du Sud.

Au Moyen-Orient, ce taux devrait atteindre 5,50% au Qatar, 5,25 en Arabie saoudite et 4,65 aux Émirats arabes unis. Mais les plus forts taux seront toujours observés dans les pays de l'Amérique Latine, à leur tête l'Argentine (75%), loin devant le Brésil (13,75) et le Chili (11,25). Pour 2024, la croissance économique mondiale devrait rebondir de 2,8% au moment où l'inflation baisserait en moyenne à 3,9%. Cette tendance devrait être affichée dans la plupart des régions, notamment aux États-Unis (+1,6% du PIB et une inflation à 2,3%) et dans la zone euro (+1,0% du PIB et une inflation à 2,6%). Dans ce contexte, les banques centrales devront baisser leur taux dans la plupart des pays. Au Maroc, Allianz table sur un taux directeur à 2,25 vers la fin de l'année prochaine.

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