La production prévisionnelle des trois céréales principales au titre de la campagne agricole 2022-2023 est issue d’une superficie semée de 3,67 Millions d’Hectares contre 3,57 Millions Hectares en 2021/22, soit une hausse de 2,8%, précise un communiqué du ministère.
Par espèce, cette production est répartie comme suit : Blé tendre (29,8 Millions de quintaux), blé dur (11,8 Millions de quintaux) et orge (13,5 Millions de quintaux).
Quatre régions participent à hauteur de 82,9% de la production nationale : Fès-Meknès (27,1%), Rabat-Salé-Kénitra (26,5%), Grand Casablanca-Settat (16,9%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,4%).
La production arboricole est attendue en hausse par rapport à 2022
Le ministère indique que la production prévisionnelle des principales espèces arboricole est en hausse, après avoir connu une baisse remarquable, en 2022, sous l’effet des conditions climatiques défavorables
Les conditions favorables relativement meilleures de celles ayant prévalu en 2022 ont permis une bonne floraison annonçant un retour prévisible à la normale des productions agrumicoles et oléicoles. Les conditions climatiques exceptionnellement favorables au sud de l’Atlas annoncent également une campagne de palmier-dattier en hausse par rapport à l’année dernière.
Bonne campagne maraichère
La production maraichère du printemps a permis un redressement du marché des principaux légumes à savoir la tomate, l’oignon et la pomme de terre, ajoute le ministère.
La production de primeurs en cours a permis d’approvisionner le marché national et de répondre à l’export. Les efforts conjoints des professionnels et du Ministère a permis de réguler le marché des tomates tout en poursuivant les exportations. Les basses températures de février et mars ont perturbé les récoltes et induit des hausses des prix par période.
A l’exception de la pomme de terre, les prix des oignons verts et des tomates sont en baisse et se situent à des niveaux normaux. Quant à l’installation des cultures maraichères de printemps, le programme se déroule normalement.
L'élevage "se porte bien"
Le couvert végétal des parcours est correct, particulièrement dans le sud, Timahdit et les zones de montagne, poursuit le ministère
Le secteur de l’élevage s’est nettement redressé par rapport à 2022 suite à l’amélioration des conditions climatiques et la mise en œuvre du programme de réduction de l’impact du déficit pluviométrique lancé en mars 2022 sur instructions de Sa Majesté Le Roi. Ce programme porte sur la distribution de l’orge subventionnée et d’aliments composés subventionnés au profit des éleveurs, ainsi que l’appui à l’abreuvement du cheptel à travers l’aménagement et l’équipement de points d’eau.
De plus les mesures prises en matière de suspension des droits de douane et de la TVA ont permis de contenir l’augmentation des prix des viandes. Aussi, le secteur laitier a connu un net redressement pour enclencher son retour à l’équilibre.
Cumul pluviométrique en deçà de la normale
Notons qu'au 27 Avril 2023, le cumul pluviométrique est de 207 mm, soit une baisse de -36% par rapport à une année normale (322mm) mais une hausse de 13% par rapport à la campagne précédente (184 mm) à la même date.
Le début de la campagne a été caractérisé par des conditions climatiques défavorables avec un retard des premières pluies et un déficit hydrique notable et une répartition spatiotemporelle inadéquate, en particulier depuis le mois de septembre jusqu’à la 1ère décade du mois de novembre 2022 et ayant retardé l’installation des cultures d’automne et impacté négativement l’état des parcours. Les pluies ont été concentrées sur la période de la deuxième décade de novembre 2022 à fin février 2023 avec de faibles précipitations en mars et début avril sur certaines régions.
La campagne actuelle se caractérise également par des températures instables, avec des minima bas en février et mars et au-dessus des niveaux de la campagne précédente à partir du mois d’avril.
Le taux de remplissage des barrages au 27 avril est de 33%, contre 31% à la même période de la campagne précédente. La retenue totale nationale à usage agricole a atteint près de 4,48 Milliards de m3 contre 4,26 milliards la campagne précédente à la même période. En dehors des régions du Gharb et du Loukkos où l’irrigation continue normalement, les autres grands périmètres ont subi les restrictions voire l’arrêt de l’irrigation. En effet, de grands barrages affichent de faibles taux de remplissage notamment dans les régions du Haouz et Tadla.
La campagne agricole s’inscrit par ailleurs dans une séquence climatique de 5 années difficiles marquées par la succession des années sèches (4 sur les 5 dernières années).
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