La présentation des résultats de cette étude a eu lieu lors du 2ème Congrès National et de la 3ème édition du Congrès International d'Oncologie Thoracique, qui se tiennent simultanément les 28 et 29 avril dans la capitale spirituelle, sous le slogan «Cancer du poumon: situation actuelle et évolutions en 2023».
L’étude, qui a porté sur plusieurs centres de santé au niveau national et ciblé des centaines de patients, a permis à l’AMOT d’évaluer et de connaître la fréquence d'un type de mutation génétique chez les patients atteints du cancer du poumon, dans la mesure où l'existence de cette mutation permet au patient de suivre un nouveau traitement qui changera le processus d’évolution du cancer du poumon, qui est le cancer le plus mortel.
Dans ce sens, Nawfel Mellas, Professeur d'Oncologie à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès et chef du service d'Oncologie médicale au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Hassan II de Fès, a, dans une déclaration à la MAP, indiqué l’absence au niveau national de données précises sur la fréquence de cette mutation génétique, précisant que cette étude a amené l'Association à déduire que près de 20% des patients atteints d'un cancer du poumon sont porteurs de cette mutation génétique.
Pr. Mellas, qui est également président de l’AMOT, a expliqué que ces patients peuvent suivre un traitement spécifique et ciblé baptisé "thérapies intelligentes". Il s’agit, selon lui, d’un traitement dirigé contre cette mutation génétique.
Il a également a souligné que cette mutation génétique est responsable du développement et de la gravité du cancer du poumon, notant que l'étude aidera à faire des évaluations et des prévisions sur le nombre de patients au niveau national ayant besoin de ce type de traitement.
L'Association a également présenté, au passage, ses recommandations pour faire face au cancer du poumon au Maroc, en plus de la situation actuelle et des enjeux de la stratégie nationale de lutte contre le tabagisme, qui reste la principale cause du cancer du poumon.
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