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Dialogue social : le gouvernement de nouveau face à la colère des syndicats

L'UMT déclare l'échec du dernier round du dialogue social ayant eu lieu en avril et tient le gouvernement pour responsable de la détérioration du climat social. La centrale syndicale présidée par Miloudi Moukharik a exprimé cette position, mercredi, à l’issue d’une réunion de son du secrétariat national. Par la même occasion, le syndicat a fait part de son «extrême mécontentement» quant à la détérioration des conditions des travailleurs.

Dialogue social : le gouvernement de nouveau face à la colère des syndicats

L'Union marocaine du travail (UMT) vient de se prononcer officiellement sur le dialogue social. Pour cette centrale syndicale, le round d’avril 2023 est un échec. Cette déclaration a été rendue publique à l'issue d'une réunion du secrétariat national de l’UMT, un des trois syndicats les plus représentatifs. En effet, lors d'une rencontre ordinaire tenue mercredi sous la présidence du secrétaire général, Miloudi Moukharik, le secrétariat national de l'UMT a examiné les développements politiques, économiques et sociaux actuels, ainsi que l'évaluation des activités de l'organisation dans les domaines de l'organisation syndicale, de la formation, de la culture du travail, de la communication et des relations syndicales internationales. À cette occasion, le secrétariat général a fait état du climat de tension sociale liée à la «hausse sans précédent des prix des biens de consommation et des services essentiels», ainsi que de «la détérioration du pouvoir d'achat des salariés et des couches sociales les plus larges, et de la restriction des libertés syndicales».

Échec du dialogue social : la responsabilité du gouvernement en question

Mais le principal constat fait par le syndicat à cette occasion est «l'échec lamentable» des pourparlers du dialogue social lors de la session d'avril 2023. Dans le communiqué publié immédiatement après la réunion du secrétariat général, l’UMT souligne que la responsabilité de la détérioration inquiétante du climat social incombe au gouvernement, le sommant d'assumer pleinement ses responsabilités. Selon le communiqué, «l'UMT enregistre avec une profonde insatisfaction l'échec des négociations du dialogue social lors de la session d'avril 2023, attribuant la responsabilité de la détérioration du climat social au gouvernement».

Des demandes légitimes pour l'amélioration des conditions de travail

Dans le même document, l'organisation syndicale exhorte le gouvernement de répondre aux «demandes justes et légitimes de la classe ouvrière». Ces demandes ont trait, selon elle, à l'augmentation générale des salaires, la réduction des impôts sur les salaires, l'application de l'échelle mobile des prix et des salaires, l'augmentation du salaire minimum dans les secteurs industriel et agricole, ainsi que l'ouverture de véritables négociations sectorielles conduisant à des résultats concrets.

À l'instar de la Confédération démocratique du travail, l'UMT critique vivement le patronat en dénonçant un «marchandage indécent». Elle s’indigne du fait que la CGEM conditionne l'application de la deuxième tranche de l'augmentation de 5% du salaire minimum à l'adoption de «lois régressives» (réforme du Code du travail et de la loi sur le droit de grève, NDLR). Pour l’UMT, c’est un «chantage inacceptable car préjudiciable aux travailleurs».

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La position de l’UGTM se fait attendre

Depuis le lancement du dernier round du dialogue social au Maroc en avril dernier, le gouvernement met l’accent plus sur la démarche du dialogue que sur ses résultats et n’hésite pas à mettre en avant des avancées considérables. Mais les syndicats, notamment, la CDT et l’UMT, ne l’entendent pas de cette oreille. Après l’annonce de la marche nationale de la CDT prévue dimanche prochain, l’Exécutif est encore une fois à l’épreuve de la paix sociale. La vague de la hausse des prix qui tarde à se tasser ne crée pas un climat propice à l’apaisement. Le troisième syndicat parmi les plus représentatifs, l’UGTM (proche de l’Istiqlal, membre de la coalition gouvernementale), n’a pas encore fait connaître ses intentions. Son positionnement sera déterminant dans le bras de fer opposant le gouvernement aux partenaires sociaux.

Lire aussi : Dialogue social : les syndicats tiennent à l’accord du 30 avril, le gouvernement sous pression

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