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Facultés à accès ouvert : un institut thématique d’excellence dédié au secteur de l’eau

À partir de la rentrée prochaine, les établissements universitaires à accès ouvert proposeront des formations d’excellence, à l’image des formations dispensées par les écoles à accès régulé. Il est prévu dans ce sens de créer des instituts thématiques de recherche pour répondre aux besoins socio-économiques prioritaires. Le premier verra le jour dans les prochaines semaines et sera dédié au secteur de l’eau. C’est ce qu’a révélé Hamid Bouabid, directeur de la recherche scientifique et de l’innovation au sein du ministère de l’Enseignement supérieur. Le haut responsable intervenait mardi dans le cadre d’une table ronde organisée par le Conseil supérieur de l’éducation et de la formation et de la recherche scientifique en marge du Salon du livre 2023.

Facultés à accès ouvert : un institut thématique d’excellence dédié au secteur de l’eau

De nouveaux instituts thématiques de recherche seront bientôt créés au niveau des universités marocaines pour répondre aux besoins socio-économiques prioritaires exprimés. Dans ce sens, une première convention sera conclue dans les prochaines semaines pour la mise en place du premier institut thématique du genre. Il sera dédié à la recherche technologique et scientifique dans le secteur de l’eau, a indiqué mardi Hamid Bouabid, directeur de la recherche scientifique et de l’innovation au sein du ministère de l’Enseignement supérieur qui intervenait mardi dans le cadre d’une table ronde organisée par le Conseil supérieur de l’éducation et de la formation et de la recherche scientifique. Selon ce responsable, ce projet élaboré avec les différents partenaires a pris sept mois de préparation.

Dans le détail, M. Bouabid indique que ces instituts thématiques seront spécialisés dans un premier temps dans quatre domaines prioritaires, avant d’élargir leur activité pour inclure d’autres secteurs. Quant aux conditions d’accès aux filières de formation proposées, elles seront fixées par les universités, sachant que les formations en question seront des formations d’excellence, à l’image de celles proposées par les instituts et écoles supérieurs à accès régulé (soit un concours de formation de 5 ans). «Les universités doivent dans ce sens veiller à assurer des formations supérieures pointues en respectant un certain nombre de critères établis dans le cahier des charges. Ainsi, les filières qui ne parviennent pas à maintenir le même niveau d’excellence ne feront plus partie de ces instituts thématiques», note M. Bouabid.

Quid du financement des formations d'excellence ?

S’agissant du financement de ces projets, M. Bouabid indique qu’il sera assuré par le ministère de l’Enseignement supérieur qui a mobilisé, rien que pour l’année 2023, un budget global de l’ordre de 298 millions de dirhams, soit plus de 23% par rapport à l’année précédente, sachant que cette enveloppe sera investie par ailleurs pour poursuivre les autres axes de la réforme de l’enseignement supérieur, notamment le cycle doctoral dans le cadre de la restructuration de la recherche.
«La restructuration de la recherche vise à “produire” une nouvelle génération de chercheurs capables d’accompagner les évolutions technologiques et scientifiques qui s’opèrent actuellement dans la société et disposant de hautes compétences. Et pour ce faire, il faut que l’université opère à son tour sa mue en s’ouvrant à son environnement, à travers la conclusion de partenariats avec des entreprises, mais aussi en s’ouvrant à d’autres universités sur le plan national et international pour faciliter la mobilité aussi bien des étudiants que des enseignants», note le même intervenant.

Nouveau modèle de l’université marocaine

Un nouveau modèle de l’université marocaine est en train d’être construit à travers la réforme engagée, souligne Mohammed Tahiri, directeur de l’Enseignement supérieur et du développement pédagogique au sein du ministère. Ce modèle couvre quatre dimensions structurantes. Il s’agit de la rénovation pédagogique pleine et entière, l’édification d’une recherche scientifique au diapason des standards internationaux, la mise en place d’un système de gouvernance alliant transparence et efficience et la valorisation du rôle des territoires en tant que socle de l’innovation et échelle appropriée de diffusion du progrès économique, social et environnemental.

Pour son implémentation, le nouveau modèle d’université s’articule autour de trois leviers, à savoir la transformation numérique, l’adaptation du cadre réglementaire et la mobilisation des partenariats et des opportunités de coopération à l’échelle nationale et internationale. «La réforme de l’enseignement supérieur est axée sur un ensemble de valeurs tendant à fédérer tous les acteurs autour d’une vision commune. Ces valeurs consacrent la transparence, l’éthique, l’excellence, l’équité et l’égalité des chances ainsi que l’ouverture», conclut-il.

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