Bientôt des pôles d'excellence dans les facultés à accès ouvert

En matière de promotion de l'université marocaine, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Abdellatif Miraoui, promet du nouveau avant la rentrée universitaire. Interpellé lors de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales à la Chambre des conseillers sur la réforme de l’université, M. Miraoui a répliqué qu'il ne souhaitait plus entendre parler de «réforme», mais plutôt de «promotion» ou de «développement». «Dès la prochaine rentrée universitaire, ou même avant, en juillet, nous allons présenter ce qu'il y a de nouveau», a dit M. Miraoui. «Nous allons créer pour la première fois de nouvelles filières pour, d’une part, accompagner les mutations survenues sur le plan académique et, d’autre part, être en phase avec le marché du travail et les besoins de notre pays, notamment en ce qui concerne les grands chantiers et les programmes lancés par Sa Majesté le Roi», a indiqué le ministre.

Enseignement supérieur : les passerelles au cours des deux années après le bac renforcées

«Pour la première fois, nous allons renforcer les passerelles au niveau de l'enseignement durant les deux années suivant le baccalauréat (DEUG), afin de permettre aux étudiants qui veulent faire de l'histoire ou de la géographie, par exemple, de ne pas se consacrer entièrement à l'étude de ces disciplines, mais de se pencher également sur d'autres matières, comme la sociologie, par exemple, avant de se lancer dans une spécialisation», a-t-il expliqué. Et de poursuivre : «Nous allons créer des pôles d'excellence dans toutes les facultés à accès ouvert, comme cela sera le cas pour la Faculté Agdal de l'Université Mohammed V de Rabat, qui sera dotée d'une business school pour que les étudiants ayant obtenu leur DEUG puissent prétendre à suivre des études dans un pôle d'excellence». «Nous voulons redorer le blason de ces facultés à accès ouvert et les doter d'excellents cursus universitaires, afin que les jeunes qui, faute de 0,1 ou 0,5 point, n'ont pas réussi à entrer à l'ENSA, à l'ENCG ou à la faculté de médecine, puissent encore espérer poursuivre leurs études et se spécialiser», a fait savoir M. Miraoui.

Miraoui défend son nouveau modèle pédagogique

En réponse à une question sur les discussions entourant le nouveau modèle pédagogique, M. Miraoui a expliqué que ce nouveau modèle s'inspire des recommandations du nouveau modèle de développement, du programme gouvernemental et de la stratégie de la Réforme de l'éducation 2015-2030 du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. «Plus de 35.000 participants ont pris part aux débats et quelque 350 recommandations ont été formulées, que nous avons prises en compte. Nous avons aussi veillé à ce que les universités interagissent avec les consultations organisées au niveau régional, avec leur environnement socio-économique et avec les élus pour mettre en place de nouvelles licences. Tout cela est en train d'être intégré dans une plateforme, et à partir du 5 juin, nous allons définir les grands programmes sur lesquels nous allons agir collaborativement», a affirmé le ministre.